Cancer colorectal : des kits de dépistage en pharmacie
01 mars 2023
Depuis la crise sanitaire, le dépistage du cancer colorectal est en net recul. Un fléau augmentant le risque de retarder le diagnostic et la prise en charge d’une tumeur qui se soigne dans 9 cas sur 10 quand le traitement survient précocement. Pour faciliter l’accès au dépistage, des kits sont désormais délivrés en pharmacie.
Chaque année, 43 000 Français apprennent qu’ils sont atteints d’un cancer colorectal. Et 1 000 patients perdent la vie des suites de la maladie. Deux chiffres qui pourraient largement diminuer si nous étions plus nombreux à nous plier aux recommandations du dépistage. Et plus précisément à la pratique du test immunologique, c’est-à-dire le prélèvement de selles pour détecter la présence de traces de sang, marqueurs de possibles polypes.
En pharmacie, en ligne
Pour autant, depuis la crise la Covid-19, le recours au dépistage est trop faible. Résultat, « la charge tumorale est statistiquement beaucoup plus élevée chez les patients nouvellement diagnostiqués, c’est à dire après le confinement, que chez ceux diagnostiqués avant le confinement », déclare la Ligue contre le cancer. « Pour un accès facilité, des kits de dépistage du cancer colorectal sont disponibles en pharmacie. »
Sans oublier qu’il est possible de commander votre kit de dépistage sur internet en cliquant sur ce lien (bouton bleu « je commande mon kit » en haut à droite), et ce depuis le 1er mars 2022. Il suffit pour ce faire de vous munir de votre invitation au dépistage.
Age, antécédents, maladies chroniques, hygiène de vie
Pour rappel, le dépistage organisé concerne les patients âgés de 50 à 74 ans, qui reçoivent à leur domicile un courrier transmis par voie postale pour les inviter à réaliser ce test.
Comme le rappelle les spécialistes de l’Institut national du Cancer (INCa), voici les différents facteurs exposant au sur-risque de cancer colorectal :
- l’âge (plus de 50 ans) ;
- l’existence d’antécédents personnels ou familiaux de cancer, de polypes : à savoir que 15 à 20 % des cancers colorectaux diagnostiqués en France sont liés à des antécédents personnels ;
- l’existence de certaines maladies intestinales chroniques ;
- l’existence de prédispositions génétiques particulières ;
- vos habitudes de vie (tabagisme, alimentation, activité physique, etc.)
Si vous n’êtes pas inclus dans le dépistage organisé, vous pouvez tout de même accéder à la prévention. Si par exemple, vous avez moins de 50 ans ou plus de 74 ans, ou que vous avez plusieurs années de tabagisme derrière vous, vous ne recevrez pas de courrier d’invitation au test de dépistage. Mais « la poursuite de tests réguliers de dépistage du cancer colorectal peut faire l’objet d’une discussion avec votre médecin », continuent les spécialistes de l’Institut national du Cancer (INCa).
De manière générale, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant régulièrement pour parler de votre situation. Un réflexe à adopter notamment si vous éprouvez des symptômes digestifs. Au besoin, votre médecin traitant pourra vous adresser à un gastro-entérologue qui pourra vous prescrire une coloscopie.
A noter : le cancer colorectal est le deuxième le plus meurtrier en France.
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Source : Ligue contre le Cancer, le 21 février - Institut national du Cancer, site consulté 2023 le février 2023
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Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet