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Après avoir subi une opération à l’abdomen, Kate Middleton a annoncé vendredi 22 mars suivre une chimiothérapie préventive pour traiter un cancer. Elle n’a pas divulgué, à l’occasion de ce message vidéo, la nature de la tumeur.
Concrètement, de quoi parle la duchesse de Cambridge en évoquant une chimiothérapie préventive ? Ce type de chimiothérapie est connu sous le nom de chimiothérapie adjuvante. Elle est proposée après la chirurgie et le retrait de la tumeur cancéreuse. On parle aussi de chimiothérapie néoadjuvante lorsque celle-ci est proposée, dans de plus rares cas, avant la chirurgie. Selon les Hôpitaux universitaires de Genève, cette chimiothérapie « est indiquée notamment lorsque les analyses de la tumeur laissent penser que le risque de récidive de la maladie est important ».
Les médecins peuvent la proposer à leur patient en fonction du type de cancer, de sa localisation, des caractéristiques de la tumeur.
La chirurgie consiste en l’ablation de la tumeur. Mais certaines cellules cancéreuses peuvent persister car trop petites pour être détectables avec les moyens actuels de la médecine. Ces cellules sont celles qui seront responsables d’une reprise et d’une éventuelle propagation du cancer. La chimiothérapie étant un traitement systémique (dans tout l’organisme), elle va pouvoir atteindre toutes les cellules du corps, notamment des cellules cancéreuses qui ont migré loin de la tumeur initiale, via les vaisseaux sanguins.
On parle de chimiothérapie préventive car si elles existent, ces cellules pourront alors être détruites. « La chimiothérapie adjuvante a ainsi pour but de réduire le risque de développer des métastases et augmenter les chances de guérison », poursuivent les Hôpitaux universitaires de Genève.
La chimiothérapie adjuvante, par voie orale ou en intraveineuse, peut être indiquée dans le traitement de certains cancers du poumon, de la vessie, de l’estomac, du côlon, du péritoine et de l’ovaire, notamment.
La durée du traitement est variable mais s’étend, en moyenne, sur 5 à 6 mois. Il est administré sur un plusieurs jours, on parle de cures de chimiothérapie. Une alternance de phases de repos et phases de cure est observée pour permettre au corps de se reposer (une à quatre semaines de repos est nécessaire en fonction des protocoles et de l’état des patients).
Une chimiothérapie est parfois associée à des effets indésirables qui varient d’un patient à l’autre. Ils peuvent être maîtrisés avec des médicaments dits de « support », note le centre anticancer Gustave-Roussy.
Parmi ces effets indésirables, on retrouve :
Le centre anticancer rappelle qu’une chimiothérapie est contre-indiquée lors du premier trimestre de grossesse. Un contraceptif, adapté au type de cancer, est donc indispensable.
Source : les Hôpitaux universitaires de Genève, Institut Gustave Roussy (Villejuif), Institut national du Cancer
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Vincent Roche