Cancer de l’œsophage : vers une meilleure qualité de vie
26 février 2014
Dans 85% des cas, le cancer de l’œsophage touche des hommes de plus de 55 ans ©Phovoir
Enfin du nouveau dans la prise en charge du cancer de l’œsophage. Selon une étude menée par le Pr Thierry Conroy de l’Institut de Cancérologie de Lorraine, une nouvelle chimiothérapie permettrait de garantir la même efficacité que les traitements de référence mais avec une bien meilleure tolérance.
Le cancer de l’œsophage touche chaque année près de 4 300 patients en France. Peu fréquent et de mauvais pronostic, il reste dans la plupart du temps inopérable. C’est ainsi que le traitement standard repose sur une chimiothérapie (5-fluorouracile-cisplatine) associée à la radiothérapie. Un protocole qui n’a pas évolué depuis 1992. En effet, toutes les tentatives visant à améliorer la prise en charge (augmentation des doses, ajouts de thérapies ciblées, autres chimiothérapies) ont échoué. Aujourd’hui, les travaux présentés par le Pr Thierry Conroy constituent la première grande avancée depuis plus de 20 ans.
Des effets secondaires à la baisse
L’étude réalisée en coopération avec la Fédération Francophone de Cancérologie digestive et UNICANCER, a comparé le traitement traditionnel à une nouvelle chimiothérapie (FOLFOX : 5-FU, acide folinique, oxaliplatine) associée à la radiothérapie. Au total, 267 patients ont été suivis entre 2004 et 2011.
Les résultats publiés dans le Lancet Oncology mettent en évidence un traitement aussi efficace, mais moins toxique, plus sûr et plus confortable pour les patients. Si la survie sans rechute et la survie globale restent similaires au traitement de référence, ce protocole thérapeutique limite le risque d’insuffisance rénale. Mais aussi de perte de cheveux et d’inflammation buccale. Par ailleurs, il peut être réalisé en ambulatoire, avec 6 séances contre 20 jours d’hospitalisation par an.
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Source : Institut de Cancérologie de Lorraine, Alexis Vautrin, 24 février 2014
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot