Cancer de l’ovaire : déculpabiliser le calcium ?

17 août 2017

Septième tumeur la plus meurtrière chez la femme dans le monde, le cancer de l’ovaire est le plus souvent diagnostiqué à un stade avancé. Un retard de prise en charge expliquant les faibles taux de survie rapportés. Et du côté de la prévention, qu’en est-il des facteurs de risque nutritionnels ? Le calcium, parfois incriminé dans la survenue de ce cancer, l’est-il à juste titre ? Une étude répond par la négative !

A ce jour, plusieurs facteurs sont connus pour faire le lit d’un cancer de l’ovaire : le terrain génétique, les données anthropométriques (morphologie) et l’influence des hormones. Du côté de la nutrition, aucun aliment n’est clairement associé à cette maladie. « Toutefois, expliquent des chercheurs chinois dans la revue Nutrients, certains travaux suggèrent que le poisson, le soja et les légumes diminueraient le risque de ce cancer. A l’inverse, d’autres facteurs nutritionnels pourraient l’augmenter», Exemples ? « Une consommation quotidienne d’œufs ». Ou encore le calcium. 

« Quelques travaux précédents ont mis en avant un lien entre la consommation de calcium et le risque de développer un cancer de l’ovaire. Mais ces résultats ont été ensuite controversés. » Pour apporter leur réponse, les scientifiques* ont passé au crible13 études qui incluaient 367 057 patients au total et réalisé une méta-analyse.

Vers une diminution du risque ?

Le résultat de la méta-analyse est très clair: aucune relation entre la consommation de calcium et le risque de cancer de l’ovaire. Les auteurs rappellent que dans un travail précédent, ils avaient mis en évidence « une diminution du risque de cancer épithélial de l’ovaire associée à une consommation quotidienne de calcium ».

A noter : aux Etats-Unis, le cancer de l’ovaire est la cinquième tumeur la plus fréquemment diagnostiquée. Les cancers de l’ovaire sont classés en 3 groupes : les carcinomes épithéliaux de l’ovaire, les tumeurs stromales et les tumeurs germinales. Chaque année dans le monde, les carcinomes épithéliaux de l’ovaire, représentant 90% des diagnostics. Ils sont à l’origine de plus de 200 000 nouveaux cas et 140 000 décès.

*Xingxing Song, Zongyao Lo, Xinqiang Ji, Dongfeng Zhang

  • Source : Nutrients 2017,9,679 ;doi :10.3390/nu9070679

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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