Cancer : démêler le vrai du faux

02 février 2018

Facteurs de risque, traitement, guérison… De nombreuses idées reçues continuent de circuler sur le cancer. Afin de distinguer plus clairement les vraies infos des rumeurs, les spécialistes du CHU de Lyon nous éclairent sur une série d’affirmations à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer (4 février).

Ce 4 février sera, cette année encore, consacré à la journée mondiale contre le cancer. Afin d’éviter que les fausses idées ne se répandent sur la maladie, des médecins de l’Institut de Cancérologie des Hospices Civils de Lyon ont répondu vrai ou faux à plusieurs affirmations simples.

On peut guérir définitivement d’un cancer – VRAI 

Dans le cas du cancer, il est possible de parler de guérison « lorsque plus aucun signe de maladie n’est détecté à l’issue d’une période de 5 ans (10 ans ou plus pour certains cancers) de suivi du patient après fin des traitements », indiquent les médecins du CHU de Lyon. C’est notamment l’apparition de nouveaux traitements (thérapies ciblées, biologie moléculaire) et l’amélioration des méthodes diagnostiques qui permettent désormais de déceler les cancers à un stade plus précoce et donc plus facile à prendre en charge. Améliorant d’autant le pronostic

Si ma mère et ma grand-mère ont eu un cancer du sein, j’en aurai forcément un – FAUX 

En réalité, « 90% des cas de cancer du sein ne sont pas liés au patrimoine héréditaire mais surviennent sans prédisposition génétique identifiée », indiquent les médecins lyonnais. Cependant, « lorsque plusieurs cancers du sein sont diagnostiqués chez des personnes d’une même famille, le médecin peut proposer à la patiente, selon certains critères, de participer à une recherche de mutation génétique ». Si le risque est confirmé, « une surveillance renforcée ou une mastectomie bilatérale prophylactique » peuvent être proposés. 

L’utilisation de déodorants ou le port de soutien-gorge peut favoriser le cancer du sein – FAUX 

« Une étude a montré un lien entre cancer du sein et exposition à des sels d’aluminium chez la souris, dans des conditions expérimentales. Des doutes ont donc été émis », expliquent les rédacteurs du vrai-faux. « Cependant, malgré plusieurs études épidémiologiques bien menées, aucun travail conduit chez l’homme n’a montré de lien entre l’utilisation des déodorants et la survenue de cancer du sein. » Même constat concernant le port de soutien-gorge. « Il n’a jamais été démontré d’association significative » entre ce choix vestimentaire et la survenue d’un cancer.

On peut soigner le cancer avec des comprimés – VRAI 

« Plus confortables qu’une perfusion à l’hôpital, les chimiothérapies sous forme de comprimés en prise à domicile sont en plein développement », confirment les médecins des Hospices civils de Lyon. « En réalité, la chimiothérapie par comprimé correspond le plus souvent à ce qu’on appelle une thérapie ciblée », précisent-ils. Les chercheurs ont développé des médicaments qui viennent se fixer sur des anomalies présentes à la surface des cellules tumorales de certains patients. Ces traitements « empêchent ainsi la cellule cancéreuse de vivre normalement D’ici 2020, ces chimiothérapies sous forme de comprimés représenteront probablement la moitié des traitements. »

Retrouvez l’intégralité du vrai-faux du CHU de Lyon en cliquant ici.

  • Source : CHU de Lyon, 31 janvier 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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