Cancer : des diagnostics tardifs après 75 ans
25 avril 2018
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Diagnostiquer un cancer le plus précocement possible constitue toujours un facteur de chance, quelle que soit la localisation de la tumeur. Afin d’améliorer la prise en charge et de réduire encore la mortalité liée à ces pathologies, Santé publique France* publie la première estimation nationale concernant les stades des cancers du sein, du côlon et du rectum au moment diagnostic.
A quel stade sont diagnostiqués les cancers en France ? C’est pour répondre à cette question que Santé publique France publie un premier rapport basé sur des données nationales** sur les cancers du sein, du côlon et du rectum. Objectif, « améliorer le suivi épidémiologique des cancers les plus fréquents pour lesquels un diagnostic précoce est possible », note l’organisme de santé publique. Et ainsi « adapter les politiques publiques de prévention et de lutte contre le cancer ».
Chez les 40-74 ans, des cancers repérés plus précocement
Le diagnostic précoce concerne ainsi « 60% des cancers du sein, 44% des cancers du côlon et 47% des cancers du rectum ». Mais une disparité en fonction de l’âge apparaît nettement. Les cancers chez les personnes de plus de 75 ans sont globalement repérés plus tardivement et donc à un stade plus avancé. Par opposition, « une plus grande proportion des cancers sont diagnostiqués à un stade précoce chez les 40-74 ans, classe d’âge qui inclut la cible des programmes de dépistage organisé ».
Dans le détail, selon la localisation de la tumeur :
Les cancers du sein. « Les formes avancées sont diagnostiquées plus fréquemment chez les femmes de plus de 74 ans », note Santé publique France. Confirmant le constat global. Toutefois, seulement 1 cancer sur 10 est repéré à un stade avancé. « Les cancers précoces à l’inverse, sont diagnostiqués plus fréquemment chez les 50-74 ans, classe d’âge cible du dépistage organisé. »
Les cancers du côlon. Le constat est similaire dans cette localisation. En effet, « les cancers diagnostiqués à un stade précoce sont plus fréquents chez les 40-74 ans (48%) alors que ceux de stade avancé le sont davantage chez les moins de 40 ans (38%) et les plus de 74 ans (37%) ».
Les cancers du rectum. « La répartition des stades au diagnostic des cancers du rectum est comparable à celle des cancers du côlon », révèle le rapport. Si « 47% des cancers sont diagnostiqués à un stade précoce et 34% à un stade avancé », la répartition varie avec l’âge. Les cancers diagnostiqués à un stade avancé sont plus fréquents chez les plus de 74 ans.
Ce rapport sur la répartition des stades au diagnostic des cancers du sein, du côlon et du rectum constitue le 1er volet d’une étude plus large portant sur plusieurs cancers. Il sera suivi d’autres publications sur le mélanome cutané, les cancers de la prostate et de la thyroïde (fin 2018) et sur le cancer du col de l’utérus (2019).
*associée à l’Institut national du cancer (INCa), au Réseau français des registres des cancers (réseau Francim) et au Service de biostatistique des Hospices civils de Lyon (HCL)
**données recueillies par les registres de cancer sur la période 2009-2012, en France métropolitaine