Cancer du pancréas : si meurtrier, si méconnu

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Seul cancer dont le taux de mortalité est en augmentation, le cancer du pancréas représente actuellement la 4e cause de décès par cancer en Europe et devrait devenir la 2e à l’horizon 2020. La Journée mondiale dédiée ce 13 novembre est l’occasion de revenir sur une maladie en mal de recherche.

Près de 9 000 nouveaux cas de cancer du pancréas sont recensés chaque année en France. Un mal qui touche autant les femmes que les hommes. Parmi les facteurs de risque, citons l’alcool. Il peut en effet être responsable d’une pancréatite chronique, laquelle peut faire, au bout de quelques années, le lit du cancer.

Ont également été incriminés un régime trop riche, notamment en graisses animales, et un diabète de type 2. Mais en réalité, les facteurs de risque sont assez mal connus. Le cancer du pancréas est souvent de pronostic sombre car les symptômes (altération de l’état général, amaigrissement, douleurs abdominales..) apparaissent tardivement, lorsque la tumeur s’est développée en dehors de l’organe d’origine.

Ainsi, tous stades confondus, la survie à 5 ans est aujourd’hui de 5%. Pourtant, « parmi les cancers les plus redoutables, le cancer du pancréas attire moins de 2% des fonds de recherche attribués au cancer et accumule moins de 5% des rapports d’essais cliniques dans la littérature médicale », déplore la Fondation ARCAD (Aide et Recherche en Cancérologie digestive).

Le maître-mot : la mobilisation

Face à cette situation, ARCAD juge urgent de financer les recherches. « L’amélioration des standards de traitement et de diagnostic, ainsi que la collecte de données sur les patients atteints de ce cancer au niveau européen sont nécessaires », insiste la Fondation. C’est pourquoi, ce 13 novembre, est mise en ligne une plate-forme « Pancreatic Cancer Europe » disponible à l’adresse www.pancreaticcancereurope.eu. Animée par des experts européens, des universitaires, des patients, des cliniciens et des décideurs politiques, cette plate-forme présente 5 objectifs d’ici 2020 :

Développer des plans spécifiques pour s’attaquer au cancer du pancréas et intégrer la pathologie dans le cadre plus large des politiques de lutte anti-cancer des Etats Membres. En effet, il n’existe pas de programme dédié dans l’Union Européenne et aucun Etat Membre n’a de stratégie nationale consacrée à cette pathologie :

• Lancer des campagnes de sensibilisation et d’éducation dans tous les Etats Membres;
• Améliorer le diagnostic précoce en menant des campagnes nationales d’information et de sensibilisation;
• Améliorer la collecte de données et œuvrer au développement de registres du cancer du pancréas en Europe ;
• Accroître le nombre de projets de recherche nationaux et paneuropéens sur le cancer du pancréas.

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  Source : ARCAD, 12 novembre 2015

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  Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon