











Un séquenceur permettant d’analyser le génome des tumeurs à l’Institut Gustave Roussy. ©Arnaud Cherron
Rechercher la mutation de certains gènes dans un cancer du sein est une pratique devenue fréquente. Mais l’équipe française du Pr Fabrice André, de l’Institut Gustave Roussy (Villejuif) va plus loin. Elle a montré que l’analyse du génome entier de la tumeur permettrait un traitement encore mieux adapté à chaque patiente. Même si nombre de ces thérapies personnalisées sont encore à mettre au point…
L’équipe du Pr Fabrice André a analysé le génome des tumeurs de 423 patientes atteintes d’un cancer avancé du sein. Une mutation génétique de la tumeur correspondant à un traitement ciblé déjà existant ou en phase de développement clinique, a été identifiée chez 46% patientes participant à l’étude.
« Jusqu’à présent, les profils génomiques n’analysaient qu’un nombre limité de gènes », explique le Pr Fabrice André, oncologue à Gustave Roussy et coordonnateur scientifique de l’étude. Par conséquent, « on risquait de passer à côté d’une mutation, donc d’une opportunité thérapeutique. » Les résultats de ce travail – intitulé SAFIR 01 – démontrent l’intérêt d’étudier l’ensemble du génome de la tumeur et de ne pas se limiter à rechercher les quelques gènes les plus fréquents, comme Metadherin ou BRCA1 et BRCA2. « Ainsi, nous validons véritablement la faisabilité du concept de médecine personnalisée en pratique clinique. »
De nouveaux essais cliniques en perspective
L’analyse génomique a également révélé des mutations rares, pour lesquelles il n’existe actuellement aucun traitement, chez 39% des patientes. Pour ces cas sans réponse thérapeutique immédiate, les résultats de l’étude aideront à la mise au point de nouveaux protocoles d’essais cliniques et au développement de traitements personnalisés.
« Au final, 55 femmes, soit 13% des patientes de l’étude, se sont vues proposer un traitement en développement clinique », note l’auteur. Ces chiffres soulignent « la nécessité d’augmenter le nombre d’essais cliniques qui évaluent les thérapies ciblées. » Objectif dans un proche avenir : « proposer ce type de traitement à 30% des patientes et les inclure dans les travaux en cours », ajoute-t-il.
Source : Institut Gustave Roussy, 7 février 2014
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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