Cancer du sein : nouveaux tests génétiques, pas plus d’anxiété
15 janvier 2019
LightField Studios/shutterstock.com
Des tests génétiques permettent d’identifier un sur-risque de cancer du sein ou de récidive de celui-ci. Ciblant de plus en plus de gènes, ces analyses – pas toujours faciles à interpréter – augmentent-elles l’angoisse des patientes ? Une étude américaine se montre rassurante.
Depuis peu, les tests permettant d’identifier une mutation génétique associée à un sur-risque de cancer du sein ou de récidive ne concernent plus seulement BRCA1 et BRCA2. Ces nouveaux tests sont plus complexes et ciblent des dizaines de gènes différents. Lesquels pourraient jouer un rôle dans le risque tumoral.
Toutefois, « en analysant ainsi davantage de gènes, le risque d’obtenir un résultat positif augmente », expliquent les chercheurs de l’Université du Michigan. Sans compter que les médecins peuvent aussi tomber sur une variation génétique inconnue qu’ils sont donc incapables d’interpréter.
Un niveau d’anxiété équivalent
Pour les chercheurs « le défi consiste à incorporer les informations obtenues par le biais de ces tests dans le choix du traitement, sans provoquer d’inquiétude inutile chez les patientes ».
Les scientifiques ont ainsi suivi 1 063 patientes, toutes traitées pour un cancer du sein de stade précoce. Elles avaient en outre toutes été soumises à des tests génétiques. Parmi elles, 60% avaient été testées pour BRCA1 et BRCA2, les autres avaient bénéficié d’un panel plus large de tests génétiques.
Résultat, aucun des groupes n’a fait état d’une augmentation de son inquiétude vis-à-vis de son risque de récidive. « Un constat rassurant », concluent les auteurs.
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Source : Michigan Medicine, University of Michigan, 4 janvier 2019
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche