Cancer du sein, le mode de vie en cause ?
04 février 2016
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Les facteurs de risque de développer un cancer du sein sont divers. Certains relèvent de comportements, comme la consommation excessive d’alcool. D’autres ne dépendent pas du mode de vie mais sont largement liés à la génétique. Une équipe INSERM a analysé la proportion de ces facteurs de risque de cancer du sein, avant et après la ménopause.
Dans quelle mesure les facteurs comportementaux impactent-ils le risque de développer un cancer du sein ? Pour répondre à cette question, des chercheurs de l’équipe INSERM « Générations et Santé » du Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations (CESP, Unité INSERM 1018) ont évalué la proportion de cancers du sein, diagnostiqués avant et après la ménopause, attribuables aux facteurs de risque comportementaux et non-comportementaux.
L’étude a été menée auprès de 67 634 femmes françaises de la cohorte E3N, âgées de 42 à 72 ans lors de leur inclusion. Après 15 ans de suivi, 497 femmes ont été diagnostiquées avec un cancer du sein avant la ménopause et 3 138 après.
Alcool et alimentation
Ainsi ces résultats montrent-ils qu’« avant la ménopause, les cancers du sein sont pour 61,2% attribuables à des facteurs de risque non-comportementaux », notent les auteurs. En revanche, « après la ménopause, plus de la moitié (53,5%) des cas de cancer auraient pu être évités avec un comportement adapté », précisent-ils.
Dans le détail, les comportements incriminés sont les suivants :
- l’utilisation d’un traitement hormonal de la ménopause (THM) à 14,5%. Même si les chercheurs précisent que depuis 10 ans, les THM sont beaucoup moins utilisés ;
- une alimentation déséquilibrée (10,1%) ;
- la consommation d’alcool à raison de plus d’un verre par jour (5,6%) ;
- le surpoids à l’âge adulte correspondant à un IMC supérieur ou égal à 25 (5,1%) ;
- le sous-poids à la puberté (17,1%).