Cancer : une piste pour prédire le risque de métastases

25 février 2016

Certains cancers ont plus tendance à métastaser que d’autres. En cause, la quantité de vaisseaux sanguins irriguant la tumeur et non la génétique. Cette découverte tout juste révélée par des chercheurs de l’INSERM constitue un élément clé dans le diagnostic de cancers susceptibles de métastaser.

« La plupart des décès par cancer ne sont pas dus à la tumeur initiale, mais à la multiplication des cellules tumorales et à leur colonisation dans des organes distants », soulignent les chercheurs de l’unité INSERM 1138 « immunologie et cancérologie intégratives » (universités Pierre-et-Marie-Curie et Paris Descartes).

Un phénomène fréquent mais encore mal connu. Le type de mutations des gènes liés au cancer ne serait pas la piste la plus pertinente pour évaluer cette capacité d’un cancer à métastaser. L’environnement des cellules cancéreuses en revanche aurait une influence majeure. Pour le prouver, les scientifiques ont analysé 838 tumeurs chez des patients atteints d’un cancer colorectal localisé (662) et métastasé (176).

Identifier le potentiel métastatique

Résultat, aucune influence des gènes n’a été mise en cause dans le risque de dissémination des cellules cancéreuses dans l’organisme. En revanche, la densité de la vascularisation lymphatique intervient dans le processus de métastase. Cette densité « est plus faible dans l’environnement des tumeurs ayant donné naissance à des métastases que dans celui des tumeurs localisées », précisent les chercheurs.  Autre facteur, une capacité de défense immunitaire contre les cellules cancéreuses inférieures en cas de cancer métastasé.

Pour les médecins, ces deux liens de cause à effet constituent des éléments prédictifs pour évaluer le risque de cancers métastasés.

  • Source : INSERM, Science Translational Medicine, le 24 février 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Vincent Roche

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