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Accueil » Santé Publique » Médicaments » Cannabis thérapeutique : la cadre de l’expérimentation se précise
ElRoi/shutterstock.com
De septembre 2020 à septembre 2022, les effets du cannabis thérapeutique seront testés auprès de 3 000 patients. Mais comment la qualité du produit sera-t-elle assurée ? Et comment les professionnels de santé sont-ils formés à ces prescriptions atypiques ? L’ANSM fait le point sur ces questions.
Ce 28 janvier, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) révélait le cadre dans laquelle l’expérimentation du cannabis thérapeutique va se dérouler en France. Une première dans la prise en charge de la douleur chronique, testée auprès de 3 000 patients atteints de graves maladies, à compter de septembre 2020 pour une durée de 2 ans. Voici les principaux points confirmés :
Des plantes et produits contrôlés. « Le cannabis qui sera utilisé pour l’expérimentation et destiné aux patients, se présentera sous forme de produits finis, qui ne nécessiteront pas de préparation ou de transformation. » Chaque produit devra répondre à un cahier des charges précis. Les fournisseurs de cannabis thérapeutique devront transmettre des informations précises concernant les plantes pour être sélectionnés (« mode de culture, mode de sélection, conformité aux bonnes pratiques agricole, teneurs en THC/CBD, terpènes… »).
Les laboratoires de l’ANSM effectueront des contrôles approfondis de chaque plante ou produit, avant sélection et pendant toute la durée de l’expérimentation pour les substances retenues. L’ANSM sera aussi en droit de « diligenter des inspections sur site si besoin, après information de l’autorité locale ».
Sécuriser la distribution. Les distributeurs de cannabis thérapeutique choisis « en nombre restreint, [devront être] situés en France (…). Ils centraliseront l’importation du cannabis et le distribueront aux pharmacies. Ces distributeurs devront également répondre à un cahier des charges », détaille l’ANSM.
Un suivi ultra-personnalisé. Les 3 000 patients inclus dans l’expérimentation seront suivis grâce à la mise en place d’un « registre électronique ». Ce dispositif évaluera les « délais d’obtention d’un rendez-vous, les délais de dispensation après présentation de l’ordonnance, la facilité à trouver une pharmacie (…), les posologies dispensées ». Les prescripteurs, les pharmaciens et les patients, et potentiellement les infirmiers, alimenteront ce registre. Sur les deux années de suivi, une étude sera menée auprès d’un échantillon sélectionné parmi les 3 000 patients.
Les professionnels de santé formés. « Pour prescrire et dispenser le cannabis médical lors de la phase expérimentale, les professionnels de santé devront avoir suivi au préalable une formation* dédiée obligatoire », atteste l’ANSM.
*L’ANSM propose une formation de 3h30 en e-learning, avec des modules de validation
Source : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le 28 janvier 2020
Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Vincent Roche
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