Cannabis thérapeutique : l’expérimentation commencera en septembre 2020
23 janvier 2020
Kanjana Kawfang /shutterstock.com
L’expérimentation du cannabis thérapeutique menée auprès de 3 000 patients atteints de maladies graves devrait commencer en septembre 2020, pour une durée de 2 ans. Une annonce faite par l’Agence nationale de Sécurité du médicament (ANSM).
L’arrivée du cannabis thérapeutique fait débat en France depuis plusieurs années. Malgré les débats qui agitent la France depuis plusieurs années, le cannabis thérapeutique sera bien expérimenté auprès de 3 000 patients atteints de maladies graves, comme l’annonçait l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en octobre 2019.
Cette phase test sera initiée en septembre 2020 pour une durée de 2 ans, a ainsi expliqué l’ANSM ce 22 février, à l’occasion des auditions de la mission d’information parlementaire sur le cannabis, à l’Assemblée.
Pour assurer l’approvisionnement, des récoltants étrangers devraient être sollicités. En France, la production de plants de cannabis dont le taux de tetrahydrocannabinol (THC) dépasse 0,2% reste en effet interdite. Or sans THC, substance psychoactive, l’effet palliatif n’est plus. Si d’ici là « un producteur national est en capacité de répondre aux critères (…) il pourra être retenu », annonçait Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice de l’ANSM.
SEP, neuropathies, cancers…
Les patients inclus dans l’expérimentation devront souffrir de douleurs chroniques associées à des pathologies comme une sclérose en plaque, une neuropathie, une épilepsie. Certains testeront cette molécule pour atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie prescrite en cas de cancers. Certains malades en soins palliatifs seront aussi concernés. Tous les volontaires auront accès au cannabis thérapeutique en dernière intention, c’est-à-dire après échec de toutes les autres solutions reconnues dans la médecine allopathique.
Pour la première prescription, le cannabis thérapeutique sera délivré en pharmacie hospitalière. Puis le patient pourra s’approvisionner en officine classique par la suite.
La consommation se fera sous forme d’huile ou de fleurs séchées. Mais en aucun cas le cannabis thérapeutique ne sera fumé pour éviter les risques liés à la combustion.
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Source : Auditions de la mission d'information parlementaire sur le cannabis, à l'Assemblée - Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le 22 janvier 2020
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Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Vincent Roche