











Le taux de mortalité précoce infantile (avant 5 ans) pourrait diminuer de 10% dans le monde si la couverture vaccinale était optimale. ©Phovoir
Obligatoires, recommandés, avec ou sans rappel…pas moins de 50 vaccins sont disponibles en France, protégeant de 26 maladies infectieuses. A l’échelle du pays cependant, le taux de couverture vaccinale reste globalement insuffisant. Explications du Dr Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations auprès du Haut Conseil de Santé Publique.
En France, tous les enfants inscrits dans une école ou une crèche doivent obligatoirement être vaccinés contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Mais depuis la simplification du calendrier vaccinal en 2013, certaines vaccinations ne sont plus imposées mais seulement recommandés. Il n’empêche, chaque vaccin reste essentiel pour limiter la transmission de maladies infectieuses ou éviter la réémergence d’affections rares en France.
Pour Daniel Floret, « trop de Français délaissent les vaccins recommandés. Ils sont souvent considérés comme accessoires. Le public n’accorde d’importance qu’aux vaccins obligatoires. Pourtant chaque vaccin offre une double protection individuelle et de groupe. »
Piqûres de rappel !
Priorité de la Semaine européenne de la vaccination 2014, la mise à jour des vaccins ne fait pas l’unanimité des Français. « Au total, 81% de la population est favorable à la vaccination », affirmait le Baromètre INPES en 2011. Mais dans les faits, nos compatriotes ne se sentent pas vraiment concernés… Chez les 15-79 ans, seul un sur quatre serait au courant de la date et de la nature de sa dernière vaccination.
Résultat, le taux de couverture vaccinale reste insuffisant, notamment chez les adultes et les adolescents. En 2013, le ministère de la Santé et le Haut Conseil de la Santé publique ont simplifié le calendrier vaccinal. Objectifs : diminuer le nombre d’injections et les espacer dans le temps, pour aider les Français à mieux s’y retrouver. Un effort particulier est également consenti pour mieux cibler les populations à risque.
Du changement depuis 2013
Quel que soit l’âge, rappelons que si votre carnet de santé – le vôtre ou celui d’un enfant – n’est pas à jour, il existe une solution de rattrapage. Celle-ci « permet de reprendre la vaccination au stade où elle a été interrompue, puis de la compléter ensuite ».
Source : Interview du Dr Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations auprès du Haut Conseil de Santé Publique - 3 avril 2014
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Marc Gombeaud