Cet été, doucement sur le sel !

28 juin 2016

Les repas de la belle saison riment avec plaisir. Mais entre apéritifs, barbecue et pique-niques, vos apports en sel risquent d’augmenter. Or ce dernier est connu pour favoriser la survenue de pathologies cardiovasculaires.  Comment limiter les excès ? Le point auprès de la Fédération française de Cardiologie (FFC).

Utilisé avec modération, le sel présente des bienfaits pour l’organisme. Il apporte du sodium, « minéral essentiel au développement des muscles, au cheminement de l’influx nerveux et au bon fonctionnement du cœur », explique le Pr François Delahaye, cardiologue à l’hôpital Louis Pradel de Lyon et vice-président de la FFC.

Mais consommé en excès, le sel augmente le risque de rétention d’eau et d’ostéoporose. Plus grave encore, il « rigidifie les artères et favorise l’hypertension artérielle », prévient la FFC. Affectant 15 millions de patients en France, cette pathologie constitue « l’un des principaux facteurs de risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral ».

Des substituts à l’appel !

Et on le sait, l’été est la période propice à la « consommation de charcuterie, de chips et ou encore les plats préparés », riches en sel. Mais comment remplacer le sel sans perdre la saveur de vos plats ? Tout d’abord privilégiez la cuisine maison plutôt que les plats préparés, « souvent trop gras et trop salés », note le Pr Claire Mounier-Vehier, chef du service hypertension artérielle et maladies vasculaires au CHRU de Lille et présidente de la FFC. En préparant vos plats vous êtes à même d’ajuster la quantité de sel ajoutée.

Autre astuce, pensez aux herbes aromatiques et aux épices, ces exhausteurs de goûts idéaux pour faire voyager vos papilles sans élévation du risque cardiovasculaire. Curcuma, curry, aneth, coriandre ou encore muscade, basilic, cardamone et paprika… vous avez l’embarras du choix ! Enfin, sans pour autant vous priver, limitez la surconsommation de pain, de charcuterie, de gâteaux apéritifs. Misez plutôt sur les salades de saison préparées à la main et les grillades de poissons et viandes blanches.

Les ravages du sel

Les dommages du sel sur l’organisme sont tels que 35 000 décès par ou maladies cardiovasculaires pourraient être évitées chaque année en France si les recommandations de l’OMS étaient respectées. Ces dernières fixent à 6 g l’apport journalier en sel. « Mais la consommation atteint et dépasse fréquemment 10 g par adulte ».

Pour avoir un ordre de grandeur, on trouve 1 g de sel dans « une rondelle de saucisson, une poignée de chips ou de biscuits apéritifs, quatre tranches de pains, une part de pizza ou encore un tiers de sandwich au jambon », indique la FFC.

  • Source : Fédération Française de Cardiologie, le 22 juin 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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