Chaleur et alcool, un cocktail à risques
15 juillet 2022
Il fait beau, il fait chaud, mais même si la tentation est grande de prolonger apéritifs et soirées jusqu’à plus soif, la consommation d’alcool doit rester modérée. En effet, la chaleur majore de bien des manières les risques liés à la consommation d’alcool.
Détente, baignades, soirées à rallonge… La période estivale est propice aux petits plaisirs de la vie, et l’alcool fait souvent partie du décor. Problème : si sa consommation n’est pas modérée, elle présente des risques. Les accidents de la route, par exemple. Ou des comportements agressifs qui débouchent sur des bagarres. Ou encore des rapports sexuels non désirés et/ou non protégés.
Ce ne sont pas les seuls. La toxicité de l’alcool est décuplée par la chaleur : tant que le foie ne l’a pas totalement éliminé, il reste dans l’organisme dont il perturbe le fonctionnement. Son effet vasodilatateur rend par exemple très vulnérable au coup de chaleur : plus la température environnante est élevée, plus celle de la peau augmente. Cette surchauffe généralisée peut constituer une urgence vitale si elle n’est pas prise en charge rapidement.
L’effet diurétique de l’alcool est un autre facteur de risque : l’alcool « favorise la déshydratation. Il fait perdre plus de liquide que ce qu’il apporte à l’organisme » rapporte Alcool-info-service. La vulnérabilité au coup de chaleur est là encore renforcée.
Risque de noyade
Plonger dans l’eau pour se rafraîchir peut donc être tentant. Mais là aussi, ce n’est pas sans risque : « pour les baigneurs et les baigneuses, le risque d’accident augmente sensiblement lorsque l’alcool est de la partie », met en garde Addiction Suisse.
En mer, bien sûr, mais aussi dans les lacs, sans oublier les rivières : « le courant, la basse température de l’eau, les seuils, les tourbillons et les obstacles qui rendent l’accès aux berges malaisé sont souvent sous-estimés. L’alcool augmente la propension à prendre des risques tout en entravant la coordination des mouvements et en ralentissant les réflexes ».
De plus, le corps se refroidit plus vite dans l’eau, ce qui peut entraîner une syncope, qui peut elle-même causer une noyade. La consommation d’alcool (et de drogues) est donc fortement déconseillée dans ces circonstances. Il convient enfin de faire attention les uns aux autres lorsque l’on se baigne, et de « ne pas laisser une personne éméchée sauter dans l’eau ».
A noter : Pour toutes ces raisons, les comportements excessifs sont à proscrire. Et les limites à connaître : par consommation modérée d’alcool, on entend 2 verres maximum par jour, et pas tous les jours. Et pour une consommation ponctuelle, pas plus de 4 unités d’alcool par occasion.
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Source : Alcool-info-service, Addiction Suisse – Juillet 2022
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet