Chine : le mystérieux virus se propage et tue une 3e fois
20 janvier 2020
testing/shutterstock.com
Cela fait plus d’un mois qu’un virus encore non identifié sévit à Wuhan, en Chine. Provoquant des symptômes de pneumonie atypique, le 2019-nCoV a déjà fait 3 morts. Plusieurs malades ont été identifiés ailleurs en Chine et à l’étranger, faisant craindre un début d’épidémie.
Un troisième décès en dix jours. Et depuis ce week-end, 139 nouveaux cas rapportés par les autorités chinoises. A Wuhan, foyer de l’épidémie, mais aussi, et c’est une première, dans d’autres villes chinoises : Pékin et Shenzen. Sur son compte Twitter, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) explique que si le nombre de cas augmente, c’est en raison d’« une recherche et de tests accrus pour le 2019-nCoV chez les personnes atteintes de maladies respiratoires. » Plus de 200 cas sont désormais officiellement signalés, en Chine et ailleurs.
Car la Corée du sud a également détecté un cas, tout comme le Japon et la Thaïlande (deux cas), qui vient de prendre des mesures de sécurité renforcée dans ses aéroports pour éviter la propagation du coronavirus. Les malades s’étaient rendus à Wuhan ces dernières semaines. Depuis vendredi, des contrôles spécifiques sont également effectués dans les 3 aéroports américains en connexion avec Wuhan : New-York, San Francisco et Los Angeles.
Etudes en cours
A ce stade, le marché aux poissons et fruits de mer de Wuhan est toujours considéré comme le foyer de l’épidémie. Il est fermé depuis le 1er janvier. Sur Twitter, l’OMS indique qu’« une source animale semble la plus probable (de cette nouvelle épidémie de coronavirus), avec une transmission limitée entre humains se produisant lors de contacts étroits. » Le cas japonais entre dans cette dernière catégorie : le trentenaire contaminé n’a fréquenté ni animaux, ni marché, mais s’est trouvé en contact direct avec un proche présentant des symptômes respiratoires.
Pour lever les incertitudes et déterminer le mode de transmission du mystérieux virus et les facteurs de risque, l’OMS annonce avoir lancé des études. L’agence onusienne a également transmis des conseils aux pays du monde entier pour repérer, prendre en charge et soigner les malades, et éviter la propagation du 2019-nCoV.
Car la fin de semaine s’annonce compliquée : des millions de Chinois prendront trains, bus et avions à l’occasion des festivités et des congés liés au Nouvel an lunaire. Pour l’heure, les déplacements internes à la Chine ne font pas l’objet de restrictions.
A savoir : Pour Santé publique France, « à l’heure actuelle, le risque d’introduction en France de cas liés à cet épisode est considéré comme faible ». Et si vous devez vous rendre en Chine, cliquez ici.
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Source : compte Twitter de l’OMS, consulté le 20 janvier 2020
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Dominique Salomon