Citad’elles, un rempart contre les violences faites aux femmes

25 novembre 2019

Dédié à l’accompagnement des femmes victimes de violences mais aussi de leurs enfants, le centre Citad’elles ouvre ses portes ce 25 novembre à Nantes. De la prise en charge sanitaire et sociale jusqu’au dépôt de plainte, visite d’un lieu unique où tout est pensé pour apporter une réponse globale et immédiate aux victimes.

Citad’elles est installé sur 750 m², au septième et dernier étage d’un immeuble de Nantes Métropole, boulevard Vincent Gâche, un axe structurant de l’Ile de Nantes. L’adresse est connue et publique. « Que les victimes s’y sentent en sécurité représente un enjeu majeur », souligne Johanna Rolland, maire de Nantes. C’est pourquoi l’endroit prend des allures de forteresse : vigiles au rez-de-chaussée de l’immeuble, tourniquets à lecteurs de badges, caméras de vidéosurveillance…

Cet abord ultra-sécurisé contraste avec le cocon intérieur. « C’est justement, le second enjeu », poursuit l’élue, à savoir que « les femmes s’y sentent bien ». Et Aïcha Bassal, son adjointe en charge de l’égalité et de la lutte contre les discriminations de poursuivre : « couleurs, lumières, acoustique, mobilier : tout a été pensé, avec une volonté de faire du beau ». Et réconfortant, à l’image de ces larges canapés et fauteuils dont certains sont suspendus et sur lesquels sont posés de nombreux coussins. Un détail ? Pas tant que ça. « Les coussins, c’est une demande des associations avec qui nous avons travaillé. Les femmes ont besoin de les serrer contre elles lorsqu’elles s’expriment. »

Les enfants aussi…

L’origine de Citad’elles remonte à 2014 sous l’impulsion de quatre associations locales : Solidarité Femmes 44, SOS Inceste, Question Confiance et Oasis. Elles sollicitent la candidate Johanna Rolland pour que la collectivité ouvre une structure qui propose une prise en charge globale des femmes victimes de toutes les violences. Il y en aurait 24 500 à l’échelle de la métropole dont 2 000 à Nantes, « sans oublier 500 enfants qui sont des co-victimes », insiste Aïcha Bassal.

Ces victimes sont accueillies sans rendez-vous, 24h/24 7j/7. Elles y trouvent un accompagnement social, sanitaire et juridique et de quoi se poser un peu… Johanna Rolland : « Nous souhaitons leur éviter de parcourir la ville pour y effectuer toutes leurs démarches et d’avoir à répéter leur histoire plusieurs fois ». En l’occurrence aux coordinatrices de parcours, chargées d’orienter vers une éducatrice spécialisée pour les enfants, une sage-femme, un-e psychiatre et un-e pyschologue.

Déposer plainte sur place

Pour le reste, de nombreuses associations bénéficient d’espaces dédiés au sein de Citad’elles. L’Ordre des Avocats mais aussi… la Gendarmerie nationale et la Police nationale y assureront également des permanences. De quoi permettre aux victimes de déposer plainte ici même. Aïcha Bassal ajoute que trois logements dans le quartier sont aussi réservés pour recevoir 12 femmes et leurs enfants. Leur adresse reste confidentielle.

En savoir plus sur www.nantescitadelles.fr.

  • Source : Citad’elles, visite de presse le 14 novembre 2019

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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