Cœur artificiel total : premières implantations autorisées en France
24 septembre 2013
Ce cœur articifiel pourra être implanté en cas d’insuffisance cardiaque avancée en phase terminale.©Carmat
La société française Carmat annonce avoir obtenu l’autorisation d’effectuer en France l’implantation chez des patients de son premier cœur artificiel total. Les interventions se dérouleront dans des centres hospitaliers de Nantes et de la région parisienne.
Carmat a en effet obtenu l’autorisation de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) de procéder à l’implantation de son coeur artificiel bioprothétique. Et cela sur quatre patients dans trois centres hospitaliers retenus en France : l’Hôpital Européen Georges Pompidou à Paris, le Centre Chirurgical Marie Lannelongue du Plessis-Robinson (94) et l’hôpital Laënnec-Nord du CHU de Nantes.
« Les équipes de ces centres vont ainsi pouvoir débuter immédiatement le processus de sélection des patients », explique Carmat. La société ajoute également que « les processus engagés dans quatre autres pays » (Arabie Saoudite, Belgique, Pologne et Slovénie) « se poursuivent, notamment en matière de formation des centres, de relations avec les équipes chirurgicales et autorités locales et de sélection des patients ».
Comme le souligne le Pr Alain Carpentier, co-fondateur et directeur scientifique de Carmat, « l’ANSM a pu prendre la mesure des précautions prises pour promouvoir la sécurité des patients qui bénéficieront de la bioprothèse ».
Rappelons que celle-ci est destinée aux insuffisants cardiaques terminaux, dont l’espérance de vie est inférieure à un an. Comme nous le précisait en mai dernier le Pr Daniel Duveau (hôpital Laënnec-Nord – CHU de Nantes), impliqué dans ce projet, il s’agit d’un cœur artificiel « total ». C’est-à-dire qu’il comporte deux ventricules. « Ses parois sont recouvertes non pas de silicone ou de caoutchouc mais de tissus biocompatibles avec le sang. Il se veut également physiologique. Autrement dit, il vise à s’adapter à la situation de l’individu. Lorsque celui-ci exercera une activité physique par exemple, le rythme accélérera. Et diminuera au repos ».
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet