Confinement et baisse de la pollution : 2 300 décès évités

13 septembre 2021

Pendant le confinement du printemps 2020, la population a été moins exposée à la pollution. Mais à quel point ? Et quel impact sur la diminution de la mortalité à court et long termes ?

Durant le confinement, le trafic automobile a largement baissé. Ce qui a eu pour effet positif une moindre exposition à la pollution atmosphérique de la population. Les auteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) partagent aujourd’hui les résultats d’une étude portant sur deux points précis :

– L’impact de la mortalité « à court terme et à plus long terme, conséquences des réductions des niveaux de particules (PM10 et PM2,5) et du dioxyde d’azote (NO2) durant le confinement » ;
– Sur le long terme, « l’estimation du poids total de la pollution sur la période 2016-2019 ».

Résultat, la diminution de l’exposition des Français aux particules fines et au dioxyde d’azote (NO2) a permis d’éviter 2 300 décès liés aux particules fines et près de 1 200 en lien avec le NO2. Autre donnée, sur le long terme, l’impact en termes de mortalité de l’exposition à la pollution (2016-2019) est estimé à « 4 000 décès annuels en lien avec les PM2,5, et à près de 7 000 décès attribuables à l’exposition au NO2 ».

La preuve donc que « même des actions publiques à court terme de réduction des sources de pollution de l’air conduisent à des bénéfices immédiats en termes d’exposition de la population et d’impact sur la santé ». Ces résultats prouvent aussi, si tant est que des doutes subsistaient encore, la haute dangerosité des polluants. « Les efforts de réduction de la pollution doivent être poursuivis durablement sur toutes les sources, avec une transition adaptée mais néanmoins ambitieuse », concluent les auteurs du BEH.

  • Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) n°13, 7 septembre 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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