Consommer son placenta : un risque d’infection néonatale
05 juillet 2017
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C’est un cas aux Etats-Unis qui alerte sur une nouvelle tendance à risque : l’absorption de son propre placenta après l’accouchement. Un nouveau-né a en effet contracté par ce biais une infection grave. Les autorités sanitaires américaines rappellent que cette pratique n’est pas validée scientifiquement.
Manger son placenta après l’accouchement vous semble répugnant ? Pourtant, les promoteurs de cette tendance récente soutiennent qu’elle favorise la lactation et réduit le risque de dépression post-partum. Et la médiatisation de cette mode par certaines stars comme Kim Kardashian lui a donné encore davantage d’écho.
Outre qu’aucun de ces effets n’a été prouvé scientifiquement, la consommation de placenta semble exposer à un risque infectieux. C’est ce qu’ont rapporté les CDC d’Atlanta en communiquant sur le cas d’un nouveau-né tombé gravement malade en septembre dernier aux Etats-Unis.
Né à terme et en parfaite santé, le bébé a rapidement développé une détresse respiratoire. Le diagnostic a déterminé une infection à streptocoques B. Traité par antibiotiques, son état s’est amélioré. Pourtant, une nouvelle infection est apparue quelques jours après guérison.
Aucune preuve scientifique
Les médecins se sont alors rendu compte que la mère ingérait son placenta, depuis son accouchement, sous forme de capsules. Ces dernières ayant été préparées par une entreprise spécialisée. Or après analyses, ces capsules se sont révélées infectées par la bactérie responsable de l’infection du nouveau né.
« La mise en capsules n’élimine pas les pathogènes infectieux », comme le rappellent les CDC d’Atlanta. Car « aucun standard n’a été déterminé pour la préparation. » Par conséquent, « le placenta ne devrait pas être ingéré. »