Contraception : les pilules de 3e et 4e générations au plus bas

08 mars 2017

Régulièrement depuis 2012, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) fait le point sur l’utilisation des contraceptifs oraux combinés (COC) – en clair, les pilules contraceptives – en France. En cause, le risque de thrombose veineuse plus important avec les COC de 3e et 4e générations. Dans son dernier rapport, l’Agence confirme que les dispositifs les plus récents perdent du terrain au profit de ceux de 1ère et 2e génération.

Les plans d’action sur les contraceptifs oraux combinés (COC) ont été initiés par l’ANSM en raison « du risque de thrombose veineuse plus important avec les COC de 3e et 4e génération au regard de celui des COC de 1ère  et 2e générations ».

L’Agence rappelle en effet « qu’afin de réduire ce risque veineux (phlébite, embolie pulmonaire) et artérielle (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde), il est recommandé de privilégier la prescription des COC contenant du lévonorgestrel en association avec la plus faible dose d’estrogènes (contraceptifs dosés à 20 µg d’estrogènes) ».

Un discours semble-t-il entendu puisque, pour l’année 2015, les parts de marché des COC de 1ère  et 2e  générations étaient de 79%. Et de 21% pour les pilules de 3e et 4e générations.

Pour rappel, en 2012, ces ratios étaient respectivement de 52% contre 48%.


Un effet bénéfique immédiat

Une étude de 2016 réalisée conjointement par la Caisse nationale d’Assurance maladie des travailleurs salariés et l’ANSM a d’ailleurs confirmé que les pilules dites de 2e  génération contenant du lévonorgestrel présentent un risque de thrombose veineuse deux fois plus faible par rapport aux pilules dites de 3e génération contenant du gestodène ou du désogestrel.

Le passage d’un contraceptif à un autre a permis une réduction du danger puisqu’un autre travail, mené en 2014 cette fois-ci, a évalué l’impact des changements de consommation sur la survenue d’embolies pulmonaires chez les femmes en âge de procréer. Résultat, un effet bénéfique immédiat puisque 341 hospitalisations pour embolies pulmonaires auraient ainsi été évitées en 2013 en France.

  • Source : ANSM, 7 mars 2017

  • Ecrit par : Vincent Roche- Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils