Contre la fibromyalgie, bouger avant tout
20 mai 2013
Des médecins canadiens viennent d’édicter des lignes directrices pour le traitement de la fibromyalgie. Leurs recommandations mettent surtout l’accent sur des stratégies non médicamenteuse, et notamment le recours à l’exercice physique. A l’instar d’ailleurs ce qui est proposé en France.
Une définition établie. « Le syndrome fibromyalgique est un ensemble de symptômes dont le principal est une douleur chronique (persistant plus de trois mois), étendue et diffuse, permanente, fluctuante, majorée notamment par les efforts », définit la Haute Autorité de Santé (HAS). « Cette douleur singulière s’accompagne de fatigue, de perturbations du sommeil, de troubles dépressifs et anxieux ».
Au Canada, des médecins des Universités McGill et de Calgary viennent de publier les premières (pour leur pays) recommandations de bonnes pratiques de prise en charge de cette affection. Elles reposent sur « des interventions non-pharmaceutiques telles que l’exercice, les techniques de relaxation, la thérapie cognitivo-comportementale. De même que des médicaments adaptés aux besoins individuels des patients ». Les auteurs expliquent que « le principal objectif est d’améliorer la qualité de vie en apaisant les symptômes ». Les douleurs, notamment.
Bouger… Ces recommandations rejoignent celles édictées en France, par la HAS qui a réalisé un rapport d’orientation sur ce sujet en juillet 2010. Comme l’explique Anne-Françoise Pauchet-Traversat, (service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades à la HAS), « le maître mot de la prise en charge, c’est l’activité. Il faut promouvoir la reprise progressive ou la poursuite de l’activité physique chez ces patients (…) : au moins une demi-heure d’activité physique, adaptée, chaque jour ».
Elle ajoute que « le médicament n’est pas forcément la première réponse à apporter. C’est au médecin généraliste d’en décider, selon les symptômes et leur retentissement sur la vie quotidienne ». Anne-Françoise Pauchet-Traversat insiste enfin sur l’importance « d’évaluer de façon régulière l’utilité de chaque traitement délivré, au regard de ses bénéfices, de ses effets indésirables et de son coût ».
Des causes inconnues. Rappelons que dans 80% des cas, la fibromyalgie touche des femmes et 9 patients sur 10 ont moins de 60 ans. Sa prévalence serait de 1,4% à 2,2 % dans la population générale. Quant à ses causes, elles demeurent encore inconnues. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin. Et consultez le site Internet de l’Association Fibromyalgie France.
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet