Contre les MICI… le pouvoir du sport ?
18 mai 2018
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La 7e journée mondiale des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) est organisée le 19 mai. L’occasion de parler des bienfaits du sport contre ces pathologies. Et d’évoquer les recherches actuelles menées pour améliorer la prise en charge des 10 millions de patients touchés dans le monde.
Lumière sur la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (RCH), à l’occasion de La 7e journée mondiale des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) organisée de 19 mai.
Selon un article publié dans le British Medical Journal*, la pratique du sport « diminue le risque de survenue de maladie de Crohn », rappellent les experts de l’association AFA Crohn RCH. « Il se pourrait même que le sport joue un rôle dans la composition du microbiote intestinal. Et intervienne (…) en faveur d’un meilleur équilibre de la balance entre les bactéries bénéfiques et les bactéries pathogènes. »
En chiffres
Ces deux MICI sont particulièrement repérées « dans les pays industrialisés ou émergents ». En moyenne, elles touchent 8 000 nouveaux patients chaque année. Soit un nouveau cas par heure. Au total, 10 millions de patients souffrent de l’une de ses maladies, dont 3 millions en Europe. Et 250 000 en France.
Et les prévisions ne sont pas rassurantes. Aux Etats-Unis, entre 2010 et 2030, « la prévalence des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin devrait passer de 600 à près de 800 cas pour 100 000. Dans le même temps, au Canada, elle passera de moins de 800 cas pour 100 000 personnes à plus de 1 000 cas pour 100 000, touchant ainsi 1 personne sur 10 ».
A ce jour, les principaux facteurs de risque connus sont d’origine environnementale : « le stress, l’évolution des régimes alimentaires, la hausse du nombre de fumeurs, l’usage des antibiotiques, de la pilule contraceptive… »
La piste du microbiote
Du côté des traitements, la piste du microbiote intestinal est la plus prometteuse. « De la transplantation fécale, encore uniquement utilisée dans le cadre de protocoles d’études, aux probiotiques de nouvelle génération qui devraient être disponibles d’ici 5 à 10 ans sous la forme de comprimés, le microbiote intestinal ne cesse d’aborder de nouvelles voies thérapeutiques. »
* Khalili H et al, Physical activity and risk of inflammatory bowel disease: prospective study from the Nurse’s Health Study. Report, BMJ 2013;347:f6633
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Source : AFA Crohn RCH (association François Aupetit), mai 2018
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon