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Rhinites allergiques pour les symptômes les plus légers, exacerbation des pathologies respiratoires comme l’asthme ou la BPCO dans les cas les plus graves. A la faveur de conditions météo favorables en cette toute fin du mois de mai, les pollens de graminées (blé, seigle, orge, avoine, houlque, fétuque…) frappent fort cette année, et handicapent plus ou moins lourdement les personnes sensibles.
Et elles seront de plus en plus nombreuses, alerte fréquemment l’Organisation mondiale de la santé : elle estime en effet que la moitié de la population mondiale sera concernée par au moins une allergie en 2050, contre 25% à 30% aujourd’hui. Toutes les causes possibles d’allergies sont en augmentation : alimentaires, environnementales… La qualité de l’air qui se dégrade et la hausse des températures favorisent par exemple les émissions de pollens allergisants, de manière plus intense et pendant des périodes plus longues.
Il est cependant possible d’en finir avec ces symptômes grâce à la désensibilisation, également appelée immunothérapie spécifique. Elle a depuis longtemps fait la preuve de son efficacité contre les pollens, les acariens, le venin d’hyménoptères (abeilles, guêpes, frelons…) et certains allergènes alimentaires. Elle est proposée par le médecin allergologue au patient allergique après une batterie complète de tests, qui a révélé la ou les sources de l’allergie.
Cette désensibilisation consiste tout simplement à « administrer, pendant une période de longue durée (plusieurs années), des extraits d’allergènes à doses progressives, de façon à stimuler le système immunitaire et à rendre la personne tolérante à la substance », explique l’Assurance-maladie. « Celle-ci est réalisée par injection sous-cutanée sous contrôle médical ou par prise sublinguale (comprimés, ndlr), selon les résultats du bilan allergologique ».
Pour être efficace, la désensibilisation doit durer entre 3 et 5 ans (on parle de cure de désensibilisation), mais les premiers effets se font généralement sentir dès les premiers mois. Elle peut être proposée aux enfants dès l’âge de 5 ans, et commence idéalement, dans le cas des pollens, trois à quatre mois avant l’apparition de l’allergène.
D’ici là, et parce qu’il peut être difficile d’obtenir rapidement un rendez-vous chez un allergologue (de plus en plus d’allergiques et de moins en moins de médecins), vous pouvez commencer par adopter ces quelques mesures de prévention :
Source : Réseau national de surveillance anaérobique - OMS – Assurance-maladie - Mai 2023
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Vincent Roche