Coup de soleil d’enfant, cancer d’adulte

06 juillet 2022

Les coups de soleil de l’enfance font le lit des cancers de la peau à l’âge adulte. C’est le message que souhaite rappeler aux Français l’Institut national du Cancer. Un rappel essentiel au regard du manque de connaissances sur le sujet.

« Un coup de soleil ce n’est pas grave ». Cette idée fausse continue de circuler dans les esprits. Et nombre de vacanciers font régulièrement le lézard sur la plage pendant des heures, au point de devenir rouge langouste. Pourtant la réalité est toute autre. Chaque coup de soleil correspond à une brûlure, parfois sévère, de la peau, qui modifie la structure cutanée au point d’augmenter le risque de cancer.

D’ailleurs, avant même le coup de soleil, le bronzage en lui-même « constitue déjà une agression pour la peau », indique l’Institut national du Cancer (INCa). « Il est le signe d’une réaction qui s’enclenche contre les dommages provoqués par les UV. Une peau bronzée indique donc que l’ADN a subi des dommages et n’est donc pas signe d’une bonne santé », poursuit-il.

Les peaux immatures sont fragiles

Ceci est d’autant plus vrai chez les enfants. Car « jusqu’à la puberté, la peau est plus fine et le système pigmentaire immature, ce qui la rend plus vulnérable aux effets cancérogènes des rayons UV », rappelle l’INCa. « D’ailleurs, il est même recommandé de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans aux rayons UV. »

Malheureusement, ce message de prévention ne semble pas avoir convaincu les Français. Les résultats d’une étude menée par BVA en mai 2022 pour l’INCa montrent que le danger des rayonnements UV pendant l’enfance n’est pas suffisamment connu des parents. Ils ne sont ainsi que 12 % à identifier l’enfance comme une période plus à risque pour la peau en cas d’exposition au soleil. Près de la moitié d’entre eux (45 %) pensent même qu’il n’y a pas de période plus dangereuse que d’autres.

Pas de préparation au soleil

De plus, ils sont encore nombreux à penser qu’on peut « préparer » la peau au soleil. « Avant de s’exposer, 1 Français sur 5 pense que prendre des gélules permet de réduire les risques de coups de soleil ; ils sont encore 15 % à penser que les cabines UV sont aussi un moyen efficace », révèle l’enquête.

L’Institut rappelle donc qu’« il n’existe aucun moyen qui permette de préparer sa peau au soleil. De plus, le bronzage par UV artificiel augmente le risque de cancers cutanés ». Chaque année, 380 cas de mélanome sont causés par les cabines UV.

Prévention du cancer de la peau

En effet, le risque majeur de ces expositions – et des coups de soleil – est bien le cancer de la peau. Avec plus de 100 000 nouveaux cas chaque année, ce sont les cancers les plus fréquents en France. « La forme la plus agressive, le mélanome, a vu son nombre de cas multiplié par 5 entre 1990 et 2018 pour atteindre 15 500 nouveaux cas par an », martèle l’INCa.

C’est pour réduire au maximum ce risque qu’il est impératif de se protéger et de protéger les enfants des rayons du soleil estival. Pour cela, il faut :

• rechercher l’ombre ;

• ne pas s’exposer aux heures les plus chaudes (de 10h à 14h en Outre-mer et de 12h à 16h en métropole) ;

• porter des vêtements couvrants, un chapeau à large bords et des lunettes de soleil.

Des conseils valables aussi lorsque le temps est couvert. Car « le rayonnement UVA, contrairement au rayonnement UVB, n’est pas arrêté par temps nuageux, ni par les vitres. Il pénètre jusque dans les couches profondes de la peau », explique l’Institut.

A noter : Pour transmettre ce message vital, l’INCa diffusera tout l’été sa nouvelle campagne de sensibilisation : « L’ombre c’est l’endroit le plus cool de l’été ! ». Premier geste de prévention, privilégier l’ombre n’interfère en rien avec le plaisir que les enfants ont à pratiquer leurs activités. Alors cet été, protégez vos enfants !

  • Source : INCa

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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