Course à pied : de réels bienfaits !
18 février 2022
Une paire de chaussures, un short et un tee-shirt : en plus d’être très facilement accessible, la course à pied - ou le simple jogging pratiqué de façon régulière, porte de nombreux bienfaits santé. Tour d’horizons de ses principaux bénéfices, étayés par la science.
Dans quelle mesure la course à pied améliore-t-elle la santé ? En 2015, des médecins néerlandais ont compilé les résultats de 49 études réalisées sur ce sujet. Au total, 2 050 personnes sédentaires, engagées dans des programmes de course à pied, à raison de une à trois sorties par semaine.
Les résultats apparaissent évocateurs, notamment au niveau des indicateurs cardiovasculaires. Après un an d’entraînement, la course a permis de réduire la masse corporelle des participants, de 3,3kg en moyenne. Le taux de graisse ? De 2,7%.
De la même façon, la fréquence cardiaque au repos a baissé de 6,7bpm et les triglycérides de 16,9 mg/dl. Ce n’est pas tout : la course à pied a significativement augmenté la consommation maximale d’oxygène, la VO2max, de 7,1 ml/min et le cholestérol HDL – le bon de la bande – de 3,3 mg/dl. A noter que les variations les plus significatives ont été retrouvées parmi les coureuses et coureurs à la durée d’entraînement la plus longue : environ 15 km par semaine, répartis sur différentes séances.
Espérance de vie, dépression…
Pratiquée de façon régulière, cette activité physique et sportive exercerait aussi un impact significatif sur la longévité. Des études ont ainsi fait part d’un risque diminué de mortalité prématurée de 25% à 40%, par rapport aux non-coureurs. Et d’un gain d’espérance de vie évalué à environ 3 ans.
Autre illustration : un travail conduit en 2020 par des médecins bosniaques confirme les bienfaits psychologiques de la course à pied. A tel point qu’ils l’assimilent à « un outil thérapeutique contre la dépression, l’anxiété, l’hypertension, les changements d’humeur, la faible estime de soi, etc. » Et de conclure : « il n’existe toujours pas de recette ni de dosage pour courir, notamment dans le domaine de la prévention des maladies physiques. Il y a encore beaucoup à rechercher et à découvrir dans ce domaine ». En attendant, chaussons les running !
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Source : Sports Med. 2015; 45(10): 1455–1468. Published online 2015 Jul 16. - J Am Coll Cardiol .5 août 2014;64(5):472-81. - Psychiatre Danub .2020 sept;32(Suppl 2):233-235.
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet