Covid-19 : 1,6 million de vies sauvées en Europe grâce aux vaccins

08 août 2024

Selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé, les vaccins ont réduit de 59 % le nombre de décès dus au SARS-CoV-2 dans la région Europe de l’OMS. L’Organisation sanitaire confirme en outre la vague estivale qui frappe la région.

Le vaccin contre le Covid-19 aurait permis de sauver 1,6 million de vies dans la région Europe de l’Organisation mondiale de la Santé. Selon une étude de l’OMS/Europe, s’appuyant sur les données du système de surveillance européen et dont les résultats ont été publiés le 7 août dans The Lancet Respiratory Medecine, depuis leur introduction en décembre 2020 et jusqu’en mars 2023, les vaccins ont réduit les décès d’au moins 59 %. L’étude a porté sur les 25 ans et plus.

Depuis le début de la pandémie, la maladie a fait 2,2 millions de morts dans la zone Europe de l’OMS, ce chiffre aurait pu grimper à 4 millions sans les vaccins. « La plupart des personnes sauvées étaient âgées de 60 ans ou plus, le groupe le plus exposé au risque de maladie grave et de décès dû au SARS-CoV-2 », note le communiqué de l’OMS. Ainsi, 96 % des vies sauvées étaient des personnes âgées de 60 ans et plus et 52 % de 80 ans et plus. C’est lorsque le variant Omicron était dominant que les vaccins ont sauvé le plus de vies, selon l’étude (60 % des vies sauvées).

Un virus qui n’a pas de saison

Ces résultats s’inscrivent dans un contexte de nouvelle vague de l’épidémie. Dans le détail, selon l’OMS, « le pourcentage de patients atteints d’une maladie respiratoire et infectés par le SARS-CoV-2 dans les soins primaires a été multiplié par 5 au cours des 8 dernières semaines, et le pourcentage de patients hospitalisés pour COVID-19 a également augmenté ». Rassemblements de masse comme les Jeux olympiques de Paris 2024, les festivals ou encore les départs en vacances peuvent expliquer cette hausse significative des contaminations.

Les chiffres restent inférieurs à ceux de la vague hivernale mais nous rappellent que le Covid-19 circule toute l’année, contrairement au virus de la grippe. « Tant que cette tendance ne changera pas, la région pourrait bien connaître plusieurs vagues d’infection chaque année, mettant à rude épreuve les systèmes de santé et augmentant le risque de maladie, en particulier pour les plus vulnérables », souligne l’OMS.

Des sous-lignages plus contagieux

« Au niveau mondial, JN.1 et ses descendants, qui comprennent les variants FLiRT KP.2 et KP.3, restent les variants les plus signalés. Récemment, KP.3 a engendré son propre descendant, KP.3.1.1, qui est désormais le variant le plus courant en circulation en Europe, comprenant près d’un quart des virus séquencés ». Ces sous-lignages ne sont pas plus dangereux mais sont plus contagieux. Leur existence rappelle que l’émergence d’un nouveau variant plus dangereux est possible et que la surveillance reste essentielle.

Le vaccin demeure aussi un outil efficace pour réduire les hospitalisations et les décès chez les personnes à risque – les personnes âgées et immunodéprimées, présentant des comorbidités, les femmes enceintes et le personnel de santé. Le vaccin réduit également les risques de développer un covid long. « Nous exhortons les personnes à haut risque à rester vigilantes et à suivre les recommandations nationales en matière de vaccination contre la COVID-19, et les États membres de la Région européenne de l’OMS à continuer de mettre en œuvre la vaccination contre la COVID-19, en ciblant les plus vulnérables », insiste le Dr. Margaux Meslé de l’OMS/Europe et autrice de l’étude.

Enfin le port du masque dans les lieux bondés et le lavage des mains restent de bons outils de prévention pour les personnes vulnérables.

  • Source : OMS/Europe, The Lancet Respiratory Medecine

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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