Covid-19 : les 6 déterminants de la vaccination chez les enfants de 5 à 11 ans
11 décembre 2024
Dans une étude publiée ce mardi sur la vaccination contre le Covid-19 chez les enfants, Santé publique France dresse le portrait-robot de ceux ayant reçu au moins une dose de vaccin. En creux, l’étude met en évidence l’échec de la stratégie vaccinale mise en place durant la pandémie.
En France, seul 1 enfant de 5 à 11 ans à risque de forme grave de l’infection sur 13 a été vacciné contre le Covid-19 sur la période 2021 – 2023. En moyenne, seul 1 enfant sur 20 a reçu au moins une dose de vaccin. Au total, selon l’étude de Santé publique France, publiée mardi 10 décembre, 320 737 enfants de 5 à 11 ans avaient reçu au moins une dose de vaccin, soit 5,3 % de cette tranche de la population. Et seulement 7,8 % des enfants à risque de formes graves étaient vaccinés.
S’appuyant sur le Système national des données de santé (SNDS) et le système d’information Vaccin Covid, l’agence sanitaire décrit dans son étude le recours aux vaccins contre le Covid-19 chez les enfants. Quels sont les déterminants qui caractérisent les enfants vaccinés et ceux qui ne le sont pas ?
Les déterminants de la vaccination chez les enfants
Les déterminants de la vaccination « au moins une dose » chez les enfants de 5 à 11 ans sont les suivants :
- âge plus élevé de l’enfant : plus de 80 % des enfants vaccinés avaient 8 ans et plus, l’âge moyen était de 9,4 ans.
- le fait de résider dans le Grand Ouest, notamment en Normandie (7,8 %), Bretagne (7,8 %) et Pays-de-la-Loire (7,2 %) ;
- la présence de comorbidités ou de situations médicales à risque ;
- une prématurité modérée (32 à 36 semaines d’aménorrhée) ;
- une vaccination de la mère ;
- la présence de comorbidités chez la mère (obésité et diabète).
Les déterminants de l’absence de vaccination
Les déterminants négativement associés, et ce de manière très marquée, à la vaccination de l’enfant est le fait de résider dans le Sud-Est – Corse (1,8 %), en Occitanie (3,7 %) et en région Paca (2,7 %) – ainsi que le fait de vivre dans un foyer socialement défavorisé. Selon Santé publique France, les variations géographiques observées pourraient refléter le statut vaccinal des parents, car « le taux de vaccination des adultes a varié de façon similaire ».
Dans l’ensemble, ces faibles chiffres de vaccination mettent en évidence « un échec de la stratégie vaccinale chez les enfants présentant une comorbidité, avec des disparités régionales et sociales observées ». Ils « confortent la nécessité d’efforts supplémentaires de sensibilisation, et d’information des familles sur la vaccination, particulièrement chez les enfants provenant de milieux défavorisés et souffrant de maladies chroniques, en vue d’améliorer la confiance dans les vaccins et rehausser le taux de vaccination pour de futures campagnes ».