Covid longues : quels sont les symptômes les plus tenaces ?
13 avril 2022
La perte de goût ou d’odorat, la gêne respiratoire ou la fatigue sont les troubles les plus rapportés dans les mois suivant une contamination en cas de Covid longue. Les patients symptomatiques lors de leur exposition au SARS-CoV-2 semblent les plus concernés. Précisions.
Comment la Covid longue impacte-t-elle la santé des patients ? Pour répondre, des scientifiques ont analysé les données médicales de 25 910 volontaires de la cohorte Constances. Les scientifiques ont « comparé la persistance de symptômes sept à huit mois après la première vague de la pandémie dans quatre groupes de participants répartis en fonction des symptômes ».
Les patients symptomatiques surexposés
Les 25 910 participants ont répondu à deux questionnaires pendant la première vague épidémique. Effectués entre mai et novembre 2020, des tests sérologiques ont ensuite permis de distinguer – par la présence ou l’absence d’anticorps – les personnes ayant été exposées à la Covid-19 et celles qui ne l’ont pas été. Puis un troisième questionnaire a été proposé entre décembre 2020 et février 2021. Ce dernier portait notamment sur la persistance des symptômes comme « la dyspnée (gêne respiratoire), l’asthénie (fatigue), des douleurs articulaires et musculaires, des problèmes cognitifs, des troubles digestifs, l’anosmie/dysgueusie (perte d’odorat et de goût) ». Mais aussi « les troubles de la concentration et de l’attention, et les douleurs thoraciques ».
La perte de goût ou d’odorat, la gêne respiratoire et la fatigue sont les plus tenaces. « Ces symptômes sont particulièrement observés chez les patients qui ont eu des symptômes typiques de la Covid au moment de l’infection », soulignent les chercheurs.
Vers une meilleure prévention des phases aiguës
Ces résultats s’avèrent précieux pour la prévention. Ils donnent matière « au développement de stratégies de prise en charge plus efficaces. Promouvoir des thérapies et des approches préventives, comme la vaccination, qui réduisent les symptômes lors la phase aiguë de la maladie pourrait aussi avoir un effet bénéfique sur les états post-Covid », déclarent les scientifiques.
*Inserm, de l’Université Paris-Saclay et de Sorbonne Université à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de Santé Publique, en collaboration avec l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes
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Source : Inserm, le 13 avril 2022 - The Lancet Regional Health – Europe
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Charlotte David