De l’assiette à l’oreiller, il n’y a qu’un pas

08 février 2016

Dis-moi ce que tu manges et je te dirai quel dormeur tu es. Voilà la conclusion de chercheurs américains en comparant le contenu de l’assiette et la qualité du sommeil. Quelles leçons  retenir pour bien dormir ?

« Des apports riches en acides gras saturés et en sucre altèrent la qualité de vos nuits », explique le Pr Marie-Pierre St-Onge (Institute of Human Nutrition, Columbia University Medical Centre, New York). Les graisses saturées interrompent ces longues heures plongées dans vos rêves, indispensables à l’équilibre de votre organisme. Et les sucres rapides accentuent les phases de réveil nocturne. La consommation de fibres en revanche favorise les phases de sommeil profond. Autre point, une alimentation équilibrée favorise l’endormissement.

17 minutes pour s’endormir ?

Pour prouver cette corrélation alimentation-sommeil, les chercheurs ont suivi 26 volontaires, âgés de 35 ans en moyenne. Ces 13 hommes et 13 femmes présentaient un poids normal. Tous ont passé 5 nuits dans un « laboratoire du sommeil ». Chacun devait être au lit de 22 heures à 7 heures. En moyenne, sur les 9 heures de plages horaires prévues pour dormir, les volontaires ont passé 7h35 dans les bras de Morphée. Grâce à la polysomnographie, les chercheurs ont pu observer leur sommeil en deux phases : les premiers relevés ont été effectués à partir de la 3e nuit, après 3 jours sous surveillance nutritionnelle. Puis à la 5e nuit après un jour entier pendant lequel les repas étaient riches en graisses.

Résultat, en cas de mauvaise alimentation, « le sommeil est plus léger, mois réparateur et les réveils sont réguliers ». Les personnes bénéficiant d’un régime équilibré mettent 17 minutes à s’endormir. Contre 29 minutes pour ceux dont les dîners étaient déséquilibrés. Autre point intéressant, ces altérations du sommeil en lien avec l’alimentation sont observées au jour le jour, et non au bout de plusieurs jours ou semaines d’alimentation déséquilibrée. « Une seule journée au cours de laquelle les repas sont riches en graisses et en sucres suffit à modifier les paramètres du sommeil », expliquent les scientifiques.

Une information capitale quand on sait que « la qualité du sommeil joue aussi un rôle dans la prévention des maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète et les maladies cardiovasculaires », notent les scientifiques.

  • Source : Journal of Clinical Sleep Medicine, janvier 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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