Démence : à l’ère de l’intelligence artificielle, préserver l’intelligence humaine
31 juillet 2024
Dans un monde de plus en plus dominé par l'intelligence artificielle et les smartphones, un universitaire canadien lance un appel à redécouvrir et à cultiver notre intelligence naturelle. Il met en garde contre une dépendance excessive à la technologie, ce qui pourrait compromettre notre santé cognitive à long terme.
Dans son nouvel ouvrage « iMind: Artificial and Real Intelligence », le Pr Mohamed I. Elmasry compare le cerveau humain à un smartphone doté de logiciels et d’applications. Cependant, il souligne que notre esprit est infiniment plus puissant et durable que n’importe quel appareil électronique, à condition d’en prendre soin.
Sensibiliser les plus jeunes
Elmasry s’inquiète de la tendance croissante, notamment chez les jeunes générations, à déléguer des tâches cognitives aux applications d’IA plutôt que d’exercer leur propre intelligence. Il illustre ce phénomène par l’anecdote de ses petits-enfants qui, incapables de se souvenir de la capitale de Cuba après y avoir séjourné, ont immédiatement eu recours à Google.
L’auteur met en lumière le contraste saisissant entre la longévité d’un smartphone (environ 10 ans) et celle d’un cerveau humain bien entretenu, qui peut fonctionner efficacement pendant plusieurs décennies.
Ainsi s’est-il penché sur les moyens de préserver notre cerveau. Il affirme que des habitudes simples comme les siestes, les exercices réguliers de mémoire, la limitation de l’usage du smartphone et le fait d’adopter une alimentation saine peuvent significativement réduire les risques de démence liée à l’âge.
« Nous ne devons pas négliger notre plus grande ressource : notre propre esprit », conclut-il. « En cultivant notre intelligence naturelle et en prenant soin de notre cerveau, nous pouvons non seulement améliorer notre qualité de vie présente, mais aussi assurer un avenir cognitif plus sain et plus épanouissant. »