Dengue, chikungunya : alerte au moustique tigre

30 avril 2018

Le moustique tigre est placé sous haute surveillance pour les 6 prochains mois. L’insecte s’étend en effet dans l’Hexagone depuis plusieurs années déjà. Pour se protéger de la potentielle transmission de maladies infectieuses, les autorités sanitaires rappellent quelques mesures de précaution.

Depuis 2004, l’Aedes albopictus, plus fréquemment appelé « moustique tigre » s’est développé dans l’Hexagone. Désormais présent dans 42 départements, il peut transmettre le chikungunya, la dengue ou encore le zika. Sa période d’activité courre du 1er mai au 30 novembre.

Le ministère en charge de la Santé a annoncé la mise en place d’une surveillance renforcée. Objectif ? « ralentir la progression de l’implantation du moustique tigre dans les départements et limiter le risque d’importation et de circulation des virus dont il peut être le vecteur en métropole ».

En effet, « dans un contexte d’épidémie de dengue sur l’île de La Réunion et d’échanges réguliers entre ce territoire ultra-marin et la Métropole, il existe un risque d’importation de ce virus ». Des transmissions autochtones pourraient ainsi se produire si un moustique tigre s’infecte en piquant un voyageur malade et transmet le virus lors d’une prochaine piqûre. Ce phénomène peut alors être à l’origine d’un ou plusieurs foyers épidémiques.

Protéger contre les piqûres… 

Voilà pourquoi si vous vous rendez La Réunion, il vous est recommandé de « vous protéger contre les piqûres de moustique, y compris en journée, en utilisant des répulsifs pour la peau et les vêtements, et en portant des vêtements longs et amples », insiste le ministère.

Autre conseil, « si une personne présente dans les 7 jours suivant son retour en Métropole des signes évocateurs de la dengue*, elle doit consulter un médecin ». Elle doit aussi « continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques afin de ne pas transmettre la maladie, si le moustique tigre est présent dans le département ».

Ces recommandations sont valables pour tous les voyageurs à destination d’une zone où le chikungunya, la dengue et le zika sont présents, et en particulier : les Antilles, la Polynésie française, l’Amérique centrale et du Sud, les îles françaises du Pacifique, Mayotte, les Seychelles, la Guyane, l’Asie du Sud-Est…

… et limiter la prolifération

Partout où le moustique tigre est présent, il est conseillé de recommandé de « supprimer les eaux stagnantes, qui permettent la reproduction du moustique, autour de son domicile ». Pour ce faire, pensez à « enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant se remplir d’eau… »

A noter : si vous résidez en France métropolitaine et pensez avoir observé un moustique tigre dans votre commune, vous pouvez le signaler et contribuer ainsi à la surveillance de son implantation :

  • sur le portail officiel www.signalement-moustique.fr ;
  • via l’application mobile IMoustique, disponible gratuitement sur l’AppStore et Google Play

*douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctivite

  • Source : ministère en charge de la Santé, 27 avril 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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