Dispositifs intra-utérins, une contraception encore trop méconnue

16 octobre 2014

En France, le stérilet est la deuxième méthode contraceptive utilisée par les femmes, derrière la pilule. Mais seulement 5% des 20-29 ans y ont recours. Afin de mettre un terme à de nombreuses idées reçues sur ce sujet, une nouvelle application baptisée Un amour de stérilet est aujourd’hui disponible sur Facebook. Suivez le guide !

Puis-je utiliser un dispositif intra-utérin si je n’ai pas d’enfants ? Combien de temps est-ce efficace ? Vais-je avoir mal au moment de la pose ? Mes règles seront-elles plus abondantes ? Mise au point par Bayer HealthCare, l’application Un amour de stérilet se veut à la fois informative et ludique. Sur Facebook, vous pourrez ainsi retrouver :

  • Une encyclopédie fournie sur les dispositifs intra-utérins ;
  • Une bande-dessinée composée de 20 scènes abordant avec humour les principales idées reçues circulant sur ce moyen de contraception ;
  • Un quiz pour évaluer vos connaissances ;
  • Un jeu divertissant où les femmes endossent le rôle de la super héroïne Miss T., chasseuse de spermatozoïdes.

« Pour la pose d’un dispositif intra-utérin, la femme doit avant tout en parler avec son gynécologue et son médecin pour établir si cette méthode contraceptive lui est adaptée », explique le Dr Thierry Harvey, chef de service de la maternité de l’hôpital des Diaconesses (Paris).

Des freins culturels ?

En France, en 2013, le dispositif intra-utérin est utilisé en moyenne par 22,6% des femmes. Chez les 45 à 49 ans, 34,7% y ont recours, 16,2% des 25-29 ans et 5% des 20-24 ans. Pourtant la Haute Autorité de Santé (HAS), dans ses recommandations de 2004, indiquait que les DIU pouvaient être posés chez les femmes quel que soit leur âge.

Comment comprendre une telle désaffection des plus jeunes ? « L’explication est due à des raisons sociétales et culturelles, et à la réticence des médecins à poser un DIU chez les femmes jeunes*», déplore le Dr Thierry Harvey. Alors que « c’est un moyen de contraception à longue durée d’action (3 à 10 ans selon les DIU) qui est totalement réversible. Après le retrait, la patiente peut parfaitement débuter une grossesse.»

« L’intérêt du DIU en contraception est certainement qu’il s’agit d’une contraception à laquelle on ne pense plus, son efficacité n’est pas liée à la prise régulière », complète Carole Maître, gynécologue.

Pour retrouver l’application Un amour de stérilet, www.facebook.com/unamourdesterilet.

  • Source : INED, Population & Sociétés N° 511, mai 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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