DMLA : diagnostiquer grâce à la télémédecine

03 avril 2013

Un examen du fond de l’œil est nécessaire pour diagnostiquer une DMLA.

Le service ophtalmologique de l’hôpital de la Croix-Rousse (Lyon) a mis en place un dépistage de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) par télémédecine. Pour l’heure, 683 patients de plus de 65 ans  ont bénéficié de cette opération. Laquelle s’avère particulièrement efficace, tant les délais pour obtenir une consultation ophtalmologique s’allongent en France.

Le service ophtalmologique de l’hôpital de Croix-Rousse et le Centre d’Examens de Santé (CES) de la CPAM du Rhône ont mené ensemble l’étude DO DMLA, pour Dépistage Organisé de la DMLA. Ce travail visait à évaluer l’intérêt d’un dépistage aux modalités originales : un examen du fond de l’œil réalisé par une infirmière et interprété dans la semaine par télémédecine, par un ophtalmologiste.

Concrètement, les images de l’examen sont télétransmises par le CES au service d’ophtalmologie de la Croix-Rousse. Ensuite l’ophtalmo transmet par voie électronique les résultats au CES. L’analyse a mis en évidence 16,1% de dépistages positifs. Un résultat comparable aux données obtenues par des études européennes, qui s’appuyaient sur un dépistage classique.

Trois  millions de Français concernés

Confortés dans le succès de leur collaboration, les trois entités envisagent d’étendre ce procédé aux patients diabétiques, à risque de rétinopathie diabétique. D’autres expériences de ce type ont été menées en France. C’est le cas d’Ophtabus.  Une action lancée par l’Association française pour le Dépistage et la Prévention des Maladies de la Vision, qui a fait circuler dans les départements ruraux, un bus spécialement équipé en cabinet de consultation.

Près de 3 millions de Français souffrent de DMLA. C’est la première cause de cécité acquise chez les plus de 50 ans. Cette maladie se manifeste par la destruction des cellules de la rétine. Plus précisément de sa zone centrale, appelée macula. Due à un défaut d’irrigation sanguine, elle provoque une baisse de l’acuité visuelle, pouvant entraîner une dégradation sévère voire totale de la vision.

 Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : Hôpitaux de Lyon – Assurance-maladie Rhône, 26 mars 2013

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