Drogues de synthèse : quels profils à risque ?

13 avril 2017

Marijuana, alcool, dépression… voilà trois facteurs de risque favorisant la consommation de drogues synthétiques chez les jeunes. Notamment des substances riches en THC présentant une toxicité largement supérieure au cannabis.

Employées en spray sur des plantes, et plus généralement dans l’agrochimie, certaines drogues de synthèse contiennent des cannabinoides synthétiques. Des substances dont les effets euphorisants et psychoactifs ressemblent à ceux du tétrahydrocannabinol (THC) contenu dans le cannabis.

Ces produits de synthèse sont détournés de leur usage par des adolescents en quête de sensations fortes. En snifant ces toxiques, des adolescents cherchent à atteindre un état mental équivalent à celui engendré par la consommation de cannabis.

Quelles portes d’entrées vers la drogue ?

Mais quels sont les facteurs de risque liés à ce comportement ? Pour le savoir, des scientifiques américains (University of Texas Medical Branch, Galveston) ont mené l’enquête dans 964 lycées des Etats-Unis. Chaque jeune participant a rempli deux fois, à une année d’intervalle, un questionnaire renseignant sur ses habitudes de consommation d’alcool et de cannabis. Mais aussi sur ses tendances à l’anxiété, aux idées noires et aux symptômes dépressifs.

Résultat, en un an, l’évolution de la prise de drogues de synthèse était largement supérieure chez les jeunes ayant une consommation régulière voire problématique d’alcool ou de cannabis, lors du premier remplissage du questionnaire. Idem concernant les profils dépressifs.

« Jusqu’ici inconnu, le lien entre ces facteurs et l’usage de drogues de synthèse va permettre de mieux cibler la prévention auprès des jeunes à risque », explique le Pr Jeff Temple, chercheur en psychologie clinique, principal auteur de l’étude. Autre donnée révélée par les scientifiques, les taux de THC contenus dans les produits de synthèse s’avèrent 40 à 600 fois plus puissants comparés au cannabis. Raison de plus « pour limiter au maximum la propagation de ces conduites addictives ».

  • Source : Pediatrics, le 13 mars 2017

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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