Dry January: un mois sans alcool, à votre santé !

02 janvier 2020

« Dry January », « Mois sans alcool » ou « Défi de janvier »… Trois noms pour décrire un même objectif : arrêter de consommer de l’alcool pendant les 31 jours du premier mois de l’année. Pour reposer son foie après les fêtes, et repenser son rapport à l’alcool. 

L’initiative est lancée en 2013 par l’association britannique Alcohol Change UK, et c’est un succès. A tel point qu’elle est relayée dès l’année suivante par l’agence de santé publique nationale. D’autres pays s’emparent à leur tour du concept. Après avoir hésité, les autorités sanitaires françaises n’ont finalement apporté ni soutien ni fonds au Dry January 2020. Sur pression du lobby alcoolier, dénonce la trentaine d’associations impliquées dans la version française de l’opération. Mais elle existe tout de même, insistent les associations de médecins addictologues, d’étudiants ou la Ligue contre le cancer, membres du collectif.

Quels effets sur la santé ?

Sur son site Internet, le collectif avance des chiffres tirés de l’expérience britannique : après un mois d’abstinence ou de réduction de la consommation d’alcool, « 71% des participants dorment mieux ; 86% économisent de l’argent ; 67% ont amélioré leur capacité de concentration. » Une  étude* menée en août 2018, indique en outre que la consommation réduite persistait plus de 6 mois après l’opération, témoignant d’une prise de conscience et d’un changement de comportement.

Ainsi, le nombre de « jours de boisson » est passé de 4 à 3 par semaine, et le nombre d’ « unités consommées » à ces occasions a également diminué (un verre et demi de moins en moyenne). Quant aux épisodes d’ivresse, ils sont passés de 3 à 2 par mois. Mais quel est le réel bénéfice pour la santé ?

41 000 morts chaque année

Toujours selon l’étude britannique, 70% des participants ont vu leur état de santé s’améliorer après le Dry January 2018 ; 67% se sentaient plus en forme ; 58% ont perdu du poids et 54% ont retrouvé une jolie peau. Ces impressions subjectives sont corroborées par de nombreuses études scientifiques : chez les personnes âgées par exemple, l’arrêt de l’alcool permet de « diminuer le risque de chutes », d’améliorer le système cardio-vasculaire et l’état psychologique et cognitif, indique Alcool info service.

Les méfaits de l’alcool sont également avérés concernant l’hypertension, le cancer du sein ou le risque de démence. Et chez les jeunes, qu’il s’agisse d’une consommation régulière ou de binge drinking, le risque de dépendance est aussi largement documenté. En France, l’alcool est responsable de 41 000 décès par an. 

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*Etude en ligne conduite par l’université du Sussex auprès de plus de 800 participants au Dry january 2018.

  • Source : dryjanuary.fr - Alcool info service, consultés le 30 décembre 2019

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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