Ebola, l’épidémie s’étend
02 avril 2014
Le personnel soignant doit porter des vêtements de protection pour se prémunir d’une contamination. ©MSF
En Guinée, le nombre de cas de fièvre hémorragique causé par le virus Ebola ne cesse d’augmenter. Selon les dernières données recueillies par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 35 ont été confirmés par laboratoire sur les 127 observés depuis le début de la flambée. Au total, 83 patients sont décédés. Soit un taux de létalité de 65%.
L’épidémie d’Ebola se poursuit en Guinée. La plupart des cas ont été observés dans le sud du pays, notamment à Guékédou. Mais Conakry, la capitale n’est pas épargnée, où un laboratoire effectue à présent les analyses des cas suspects.
Le Libéria de son côté a enregistré 7 cas suspects, parmi lesquels 2 ont été confirmés chez des patients s’étant rendus en Guinée. Dans ce pays frontalier, 4 décès ont été notifiés. L’autre pays voisin, « la Sierra Leone maintient son niveau élevé de vigilance après le décès de 2 patients suspectés d’avoir contracté le virus Ebola en Guinée », indique l’OMS.
« Une épidémie d’une ampleur jamais vue »
« Nous sommes confrontés à une épidémie d’une ampleur encore jamais vue par la répartition du nombre de cas sur le territoire : Guéckédou, Macenta, Kissidougou, Nzérékoré, et maintenant Conakry », soulignait lundi 31 mars Mariano Lugli, coordinateur de Médecins sans frontière (MSF) dans la capitale guinéenne. Pour l’Organisation non gouvernementale (ONG), les précédentes flambées « étaient plus concentrées et concernaient des endroits plus reculés ». La dissémination observée aujourd’hui « complique énormément la tâche des ONG qui œuvrent au contrôle de l’épidémie ».
Sur place, « une soixantaine de [spécialistes] expérimentés dans la réponse aux épidémies de fièvre hémorragique (médecins, infirmiers, épidémiologistes…) seront désormais répartis entre Conakry et le sud-est du pays d’ici la fin de semaine », informe MSF. En outre, « 40 tonnes de matériel ont déjà été acheminées par avion pour tenter d’endiguer le plus rapidement la contamination. »
Suivi et isolement
En effet, le personnel chargé de prendre soin des malades doit « porter des vêtements de protection, notamment des masques et des gants pour se prémunir d’une éventuelle contamination », rappelle l’OMS. Pour enrayer l’épidémie, « l’identification des personnes qui auraient pu être en contact avec les patients déjà détectés » est essentielle. « La recherche de ces cas et, au besoin, leur isolement est l’unique moyen de casser la chaîne de transmission du virus [car] il n’existe en effet ni vaccin ni traitement contre Ebola. »
A ce jour, « 400 personnes sont ainsi suivies médicalement », indique l’OMS. Et « 20 patients sont placés en quarantaine ». Pour affirmer que l’épidémie est sous contrôle, il faudrait « que 42 jours se soient écoulés sans qu’un seul nouveau cas ne soit confirmé », indique Gregory Härtl, directeur du département médias de l’OMS sur son compte Twitter.
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Source : OMS, 1er avril 2014 – MSF, 30 mars 2014 – Compte Twitter de Gregory Härtl, directeur du département médias de l’OMS.
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet