Ecole : trop d’écrans et le niveau baisse
15 septembre 2020
Regarder la télé plus de 2 heures par jour à 8-9 ans fait baisser le niveau scolaire deux ans plus tard. Voici le constat d’une équipe de recherche australienne. Une raison de plus d’encadrer l’usage des écrans des enfants.
Les méfaits d’un excès d’écrans sur le cerveau et le bien-être des enfants sont désormais bien documentés. Dans une récente étude menée par le Dr Lisa Mundy du Murdoch Children’s Research Institute de Melbourne (Australie), c’est l’impact de ce visionnage sur les résultats scolaires qui a été analysé.
Le niveau académique a été mesuré chez 1 239 enfants de la Childhood to Adolescence Transition Study grâce à un programme d’évaluation australien appelé the National Assessment Program – Literacy and Numeracy (NAPLAN). D’abord à l’âge de 8-9 ans, lorsque les enfants sont dans l’équivalent des classes de CE2 ou CM1, puis aux âges de 10-11 ans, qui correspondent aux classes de CM2 et 6e en France.
Retards en lecture
Résultat, « les enfants qui regardaient la télévision chaque jour pendant plus de 2 heures voyaient leur niveau de lecture et de numératie* baisser 2 ans plus tard », par rapport à leurs camarades usant des écrans avec plus de modération. Cette baisse de niveau correspond à ce qui serait attendu si l’enfant avait interrompu son apprentissage pendant 4 mois. Le constat est le même pour ceux utilisant l’ordinateur 1 heure par jour.
L’impact des écrans à 8-9 ans est d’autant plus fort qu’à cet âge il commence à être plus difficile de restreindre leur accès. C’est pourquoi le temps passé devant télévision et ordinateurs s’accroît souvent à ce moment. Pour autant, afin de prévenir la sédentarité, les troubles du sommeil et donc l’effet sur la scolarité, le Dr Mundy insiste sur l’importance de modérer ces usages à tous les âges.
*Capacité d’une personne à comprendre et à utiliser des concepts mathématiques, lui permettant de maîtriser suffisamment l’information quantitative et spatiale pour être fonctionnelle en société (Source : Office québecois de la langue française)
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Source : Murdoch Childrens Research Institute, 2 septembre 2020
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet