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Stress de la performance, manque de confiance en soi… L’éjaculation prématurée renferme une composante psychologique. En 2021, le Dr Francis Collier, ancien directeur du diplôme de sexologie à l’université de Lille et ancien président de la Fédération française de sexologie et de santé sexuelle, nous expliquait que « la plupart des hommes concernés sont des anxieux ».
Dès lors, un cercle vicieux se met en place : une angoisse de l’éjaculation prématurée va générer davantage de stress lors des rapports, ce qui va accélérer plus encore le processus d’éjaculation.
« Souvent lorsqu’ils y sont confrontés, les hommes cherchent à se concentrer sur leur pénis pour retenir leur éjaculation », note Nadia Morand, sexologue clinicienne. Or « c’est contreproductif puisqu’en faisant cela ils ne se focalisent que sur une seule partie de leur corps – le pénis – ce qui augmente les sensations, la sensibilité et l’excitation et donc stimule le système nerveux autonome et accélère la survenue de l’orgasme ».
Autre méthode peu efficace : l’idée reçue selon laquelle il faudrait penser à des choses désagréables, dégoûtantes ou encore gênantes pendant l’acte. « Le but reste quand même de prendre du plaisir », rappelle la spécialiste. En plus cette option risque d’augmenter le stress.
Si le stress a été initié par un contexte extérieur à la sexualité elle-même, « il est important de le traiter », conseille Nadia Morand. Mais quoi qu’il en soit, il peut être utile de mettre en application la méthode suivante : « s’entraîner à porter son attention de manière plus large sur toute la peau, sur les autres stimuli (odeurs, goûts, sons) et non pas seulement sur le pénis », détaille-t-elle. Il est possible de suivre une thérapie Cognitive Behavioral Stress Management (CBSM) en 8 à 12 semaines qui constitue un travail de fond et fera baisser le stress de manière globale.
Autre recommandation : travailler sur le périnée, sur les muscles de cette zone pour mieux la contrôler permet une retenue plus importante.
Enfin, « j’interroge toujours les patients pour savoir comment se passe leur masturbation », explique la sexologue. « Car si celle-ci ne consiste qu’en une recherche de décharge rapide, il peut être utile de ‘s’entraîner’ à prendre son temps tout seul pour ensuite reproduire les sensations avec son ou ses partenaires ».
« Les gens se mettent trop la pression pour avoir des rapports sexuels ‘normaux’ alors que cela n’existe pas », insiste-t-elle. « La pénétration ne doit pas être obligatoire », « l’éjaculation ne doit pas forcément signer la fin du rapport » et « l’important reste que tous les partenaires soient enthousiastes et prennent du plaisir », conclut-elle.
Source : Interview de Nadia Morand, sexologue clinicienne
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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