En France, le moustique tigre s’étend encore
22 mai 2020
Le moustique tigre continue de se répandre sur le territoire français. Selon le site Vigilance Moustiques, du sud au nord, l'insecte est désormais implanté et actif dans 58 départements. L'an dernier, les premiers cas autochtones de Zika ont été détectés dans le sud de la France.
On le reconnaît à son corps et ses pattes zébrées de noir et de blanc, et à sa taille plus imposante que le moustique commun. Le moustique tigre est aussi moins véloce et bruyant que son cousin, et il ne pique que le jour. Ou plutôt elle, car seules les femelles piquent, à des fins reproductives. Le moustique tigre est aussi et surtout vecteur des virus de la dengue, du chikungunya et de Zika, et son expansion sur le sol français augmente d’année en année.
Ainsi, en 2019, 51 départements étaient placés en « vigilance rouge », avec un moustique tigre « implanté et actif ». Ils sont désormais 58, et 9 autres sont en « vigilance orange » : cela signifie que « le moustique y a été intercepté ponctuellement dans les 5 dernières années ». Autre évolution importante : si auparavant, les cas de dengue, chikungunya et Zika étaient « importés » (les symptômes étaient déclarés au retour d’un voyage), la donne a changé à l’automne dernier : trois cas autochtones de Zika ont été détectés dans le Var, et une dizaine de cas autochtones de dengue ont été recensés en région Rhône-Alpes.
Vêtements amples et coupelles vides
Pour se protéger du moustique tigre et éviter sa propagation, il est recommandé de détruire ou assécher les réserves d’eau stagnante à l’intérieur ou l’extérieur du domicile : gouttières, coupelles de pots de fleurs, particulièrement prisées par les femelles pour y pondre leurs œufs. Pour éviter de vous faire piquer, vous pouvez porter des vêtements amples et longs, et utiliser des produits anti-moustiques : diffuseurs électriques à l’intérieur des maisons, et serpentins à l’extérieur.
L’utilisation de répulsifs est recommandée, avec précaution, chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 12 ans. Pour les bébés de moins de deux mois, il est recommandé de n’utiliser aucun produit répulsif et de privilégier l’utilisation de moustiquaires imprégnées.
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Source : Vigilance Moustiques, Institut Pasteur et ministère de la Santé, le 18 mai 2020
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet