Endométriose : une nouvelle technique chirurgicale pour préserver la fertilité
13 mars 2015
La chirurgie s’intègre en dernier recours dans une prise en charge multidisciplinaire de l’endométriose. ©Phovoir
Maladie chronique très douloureuse, l’endométriose est une cause fréquente d’infertilité. Quand les antalgiques et le traitement hormonal ne suffisent pas, la chirurgie permet d’intervenir sur les lésions à l’origine des troubles. Mais ces interventions sont délicates, elles doivent être le plus précises possible afin de préserver les tissus sains. Une tâche facilitée avec le PlasmaJet®, un outil de dissection nouvelle génération.
« L’endométriose se caractérise par la formation, en dehors de l’utérus, de tissus semblables à la muqueuse utérine. Cela peut entraîner le développement de nodules ou de kystes au niveau des ovaires, mais aussi du rectum, de la vessie et du vagin », rappelle le Dr Pascal Mourtialon, chirurgien-gynécologue à la Polyclinique du Parc Rambot à Aix-en-Provence. Avec à la clé des douleurs invalidantes et des troubles de la fertilité.
Les lésions endométriosiques sont parfois telles qu’il faut intervenir chirurgicalement pour les faire disparaître. Avec le risque d’abîmer les tissus sains et d’impacter la fertilité en cherchant à détruire un kyste ovarien, alors que l’objectif est au contraire de rétablir le bon fonctionnement de l’ovaire. Ou encore d’endommager le rectum en cherchant à le libérer de nodules. Un risque diminué en recourant à un outil de dissection nouvelle génération, le PlasmaJet®.
Une plus grande précision
La pièce à main du PlasmaJet® permet une dissection fine et précise. ©Gilbert Nicoletta
« Cet instrument permet aux chirurgiens d’intervenir avec une précision d’1/10e de millimètre, de supprimer tout risque de brûlure et d’assurer la conservation des tissus », explique le Dr Pascal Mourtialon. « Nous l’utilisons avec succès au sein du pôle Provence Endométriose que nous avons créé avec le Dr François Guillibert. L’endométriose est une pathologie très complexe nécessitant non seulement de recourir aux dernières innovations technologiques mais aussi à des compétences pluridisciplinaires. Nous nous sommes entourés au sein de la structure de spécialistes en IRM, de gastro-entérologues, de chirurgiens digestifs, d’urologues et de gynécologues. Pour une meilleure prise en charge de l’endométriose, le travail d’équipe s’impose ».
-
Source : Interview du docteur Pascal Mourtialon, chirurgien-gynécologue à la Polyclinique du Parc Rambot à Aix-en-Provence, le 11 mars 2015
-
Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Emmanuel Ducreuzet