Endurance : doucement sur les vitamines…
06 février 2014
Coureurs à pied, un excès de vitamine C nuit à la performance. ©Phovoir
Une vitamine et ça repart… au ralenti ! Selon des chercheurs norvégiens, les coureurs à pied, cyclistes et autres sportifs d’endurance devraient éviter les fortes supplémentations en vitamine C (à partir de 1000mg par jour). Mais aussi en vitamine E (235 mg). Elles freineraient leur progression.
Le Dr Goran Paulsen et son équipe de la Norwegian School of Sport Sciences ont suivi 54 coureurs à pied. Ils devaient suivre un programme d’entraînement en endurance sur 11 semaines, à raison de 3 à 4 séances hebdomadaires. Chacun des sportifs recevait régulièrement une supplémentation en vitamines C et E ou un placebo. Ce travail s’est aussi déroulé en double aveugle, ce qui signifie que les médecins comme les participants ne savaient pas qui prenait le traitement actif ou le placebo.
« Nous résultats montrent que la supplémentation en vitamines C et E ralentirait les capacités d’endurance », explique le Dr Paulsen. En tout cas, lorsqu’elle était absorbée aux doses quotidiennes de respectivement 1000mg et 235mg.
Moins d’énergie…
Pour le savoir, les scientifiques ont étudié de près le fonctionnement des cellules musculaires. Et notamment celui des mitochondries, des organites microscopiques (long d’un micromètre) en forme de haricot. Leur rôle est très important : c’est en leur sein que les nutriments fournis par l’alimentation sont transformés en énergie utilisable par l’organisme. Les mitochondries se multiplient ainsi en fonction des besoins énergétique de la cellule.
Les médecins ont observé qu’une supplémentation vitaminique altérait la faculté de ces mitochondries à produire de l’énergie. Et donc à développer les capacités d’endurance. « De forts dosages en vitamines C et E, que nous retrouvons très couramment dans des compléments alimentaires, doivent être utilisés avec prudence », conclut Paulsen. « Particulièrement par les sportifs d’endurance ». Raison de plus, si vous êtes concerné, de bien lire les étiquettes des produits. Et surtout d’interroger votre médecin ou votre pharmacien en cas de question.
Ecrit par : David Picot : Edité par : Emmanuel Ducreuzet