Enfants : un coucher tardif augmente-il le risque d’obésité ?

30 juin 2020

Manque de sommeil et risque d’obésité ont souvent été associés. Si vous avez des enfants de moins de 5 ans et craignez de les coucher trop tard, rassurez-vous. Selon des chercheurs canadiens, ce qui est important, c’est qu’ils aient leur quota de sommeil.

L’obésité infantile est un problème mondial. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 38 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses en 2019.

Un lien entre des heures de coucher tardives et le risque de développer une obésité a été documentée chez les enfants âgés. Mais qu’en est-il pour les moins de 5 ans ?

Pour le savoir, une équipe canadienne (Université d’Otago) a observé les dossiers médicaux de 1 642 enfants âgés de 2 à 5 ans.

Un coucher effectué après 21h était considéré comme tardif. En moyenne, l’heure de coucher chez les petits de 2 ans était fixée à 20h06, à 19h50 chez les 3 ans et 19h55 chez les 5 ans. A 2, 3 ou 5 ans, les enfants dormaient en moyenne entre 10 et 11 heures par nuit.

Résultat, « certes les petits se couchant le plus tôt avaient un risque moindre de souffrir d’obésité, comparés à ceux qui se couchaient plus tard », note le Dr Melyssa Roy. « Mais ces bénéfices sont davantage liés au quota de sommeil suffisant et non au fait que l’enfant se couchait plus tôt. » En clair, ce n’est pas l’heure de sommeil qui serait importante mais le fait que les petits aient bien leur compte de sommeil.

Autre point, « les petites filles dont le sommeil était insuffisant ou de mauvaise qualité étaient davantage exposées à l’obésité que les petits garçons ».

  • Source : Université d’Otago, Canada, le 14 juin

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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