Epilepsie : vers des traitements plus sûrs pendant la grossesse ?

01 septembre 2016

En plein scandale sanitaire en lien avec la Dépakine®, des chercheurs britanniques mettent en avant la sécurité de deux molécules dans le traitement de l’épilepsie : le topiramate et le levetiracetam. Ces deux médicaments n’auraient pas d’impact sur le QI des enfants nés de mères épileptiques et traitées pendant la grossesse.

Une équipe de l’Université de Manchester au Royaume-Uni a comparé les effets à long terme de trois traitements prescrits en cas de crise d’épilepsie. Ils se sont notamment intéressés aux éventuelles conséquences sur le quotient intellectuel des enfants dont la mère avait été traitée avec un des trois antiépileptiques.

Au total, 42 femmes avaient pris du valproate de sodium (Dépakine®), 42 du levetiracetam, 27 du topiramate. Par ailleurs, 55 autres patientes ne s’étaient vues prescrire aucun traitement. A l’âge scolaire, tous les enfants des participantes  ont passé un test de QI. Les petits des groupes « levetiracetam » et « topiramate » présentaient le même niveau de QI par rapport aux enfants des mères non traitées. En réalité les QI les plus faibles ont été rapportés dans le groupe « valproate de sodium ».

« Comme de nombreux médecins se détournent actuellement du valproate de sodium, nous avons besoin de savoir quelles sont les alternatives les plus sûres pour les femmes enceintes », explique le Pr Rebecca Bromley. « Si nos résultats plaident en faveur des deux autres traitements approuvés par la Food and Drug Administration (FDA) américaine, des études sur le long terme devront être menées afin de garantir leur complète innocuité sur le développement cérébral des enfants ».

  • Source : American Academy of Neurology, 31 août 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

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