Être amoureux, c’est bon pour le coeur !
28 juin 2021
Vibrations et sérénité : l’impact du sentiment amoureux résonne jusque dans le muscle cardiaque. Zoom sur les bienfaits des love stories éphémères ou durables sur notre ami le coeur.
La saison estivale approche et nous voilà déconfinés. Un parfait combo pour créer de nouveaux liens amoureux, ou maintenir en forme les relations déjà existantes. Plaisir, plénitude, alchimie des sens, sensation d’être en vie, papillons dans le ventre, empressement de retrouver l’être aimé… toutes les joies de l’amour touchent notre coeur en plein dans le mille. Au point de s’avérer bénéfique pour la santé cardiovasculaire.
L’amour agit en effet sur la diminution du stress. Comment ? En libérant dans notre cerveau toute une cascade d’hormones impliquées dans la sensation d’apaisement. En tête de liste : la dopamine, l’hormone du bien-être. L’adrénaline et la noradrénaline sont aussi libérées : elles sont responsables des accélérations du rythme cardiaque (un bon signe hors situations pathologiques !). Tout pour que le coeur batte la chamade ! Hormone de l’attachement, l’ocytocine fait ensuite son œuvre lorsque le sentiment amoureux s’installe.
En étant bénéfiques pour le cerveau, ces hormones le sont aussi pour le coeur. En clair, diminuer le stress et l’anxiété agit aux deux étages, neurologique et cardiovasculaire. Selon des chercheurs américains*, la pression artérielle est meilleure chez les personnes en couple ensemble physiquement, comparée à ce même paramètre lorsqu’ils sont séparés. Une autre étude** menée auprès de 280 000 volontaires prouve une corrélation entre le mariage et la diminution du risque de développer une maladie cardiovasculaire.
A l’inverse…
A contrario les ruptures amoureuses s’avèrent délétères pour notre santé cardiovasculaire. Le choc, la sidération, la solitude inhibent les hormones du bien-être et augmentent la sécrétion de l’hormone du stress : le cortisol connu pour augmenter à outrance la pression artérielle et le taux de sucre sanguin. Autant d’ennemis du cœur. Preuve en est : à compter de deux divorces, le risque de crise cardiaque augmente respectivement de 30% chez les hommes et de 70% chez les femmes***.
Le summum de la fragilité cardiaque liée aux histoires d’amour qui se terminent mal ? Le tako-tsubo, autrement appelé syndrome des cœurs brisés. Ce trouble fait partie des « cardiomyopathies induites par le stress », décrit le Pr Martin Jumeau, de l’Institut de Cardiologie de Montréal. Pour tout savoir sur le tako-tsubo, cliquez ici.
* Department of Psychology (B.B.G.), State University of New York at Oswego, Oswego, New York; and the Department of Psychology (D.E.P, T.W.K, S.M.S), University of Pittsburgh, Pittsburgh, Pennsylvania.
** Demographic Statistical Methods Division, U.S. Bureau of the Census, Washington, DC 20233, USA
*** « Association Between Divorce and Risks for Acute Myocardial Infarction », Matthew E. Dupre – Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes, 14 avril 2015
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Source : « Partner Interactions Are Associated With Reduced Blood Pressure in the Natural Environment: Ambulatory Monitoring Evidence From a Healthy, Multiethnic Adult Sample », Brooks Gump, Psychosomatic Medicine. 63(3):423-433, MAY-JUNE 2001 – « Marital status and mortality: the national longitudinal mortality study », N J Johnson, Ann Epidemiol, 2000 - « Association Between Divorce and Risks for Acute Myocardial Infarction », Matthew E. Dupre - Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes, 14 avril 2015
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Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet