Faire chambre à part, bonne ou mauvaise idée ?
14 janvier 2016
Les ronflements sont une des principales motivations à la décision de faire chambre à part. Shutterstock/wavebreakmedia
Dans notre société, la norme pour les couples est de dormir dans le même lit. Et quand l’un des conjoints évoque son envie d’avoir son propre espace pour se reposer, l’autre réagit souvent très mal, persuadé que cette décision signe la fin de leur vie conjugale. Que faut-il en penser ? Même les spécialistes sont divisés.
Les couples faisant chambre à part sont très minoritaires en France, à peine 5%. Dans les pays anglo-saxons, ce chiffre est quatre fois plus élevé. Mais la première raison évoquée est la même des deux côtés de l’Atlantique : l’envie de retrouver un sommeil de qualité quand l’autre ronfle ou bouge en permanence.
Une étude canadienne semble d’ailleurs leur donner raison : des scanners cérébraux ont montré que les personnes partageant le même lit ne dormaient pas aussi profondément et ne se reposaient pas autant que celles dormant seules. Mais pour d’autres chercheurs, passer la nuit aux côtés de l’être aimé favoriserait au contraire la libération de neurotransmetteurs impliqués dans un bon sommeil.
Une chose est certaine : mieux vaut parfois s’éloigner, pour mieux se retrouver, que de laisser la fatigue et le ressentiment s’installer. Mais avant de prendre une décision aussi radicale, d’autres solutions peuvent être testées. En cas de ronflements trop gênants, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant, il pourra vous proposer différentes prises en charge adaptées.
Investir dans un couchage plus vaste, remplacer une grande couette par deux petites couettes peut suffire à faciliter les relations avec son voisin de nuit. Tout comme le fait de dormir sur deux petits matelas posés sur le même sommier pour être moins gêné par les changements de position ou les levers nocturnes de son partenaire.
Et faire chambre à part pour raviver une flamme vacillante sous l’effet de la routine ? Cela peut être une idée mais attention, cette décision doit être consentie par les deux partenaires et doit pouvoir être remise en question à tout moment si elle n’apporte pas le résultat escompté.
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Source : Un lit pour deux - La tendre guerre, Jean-Claude Kaufmann, éditions JC Lattès, 200 pages, 18 euros
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon