Fibrillation atriale : tout savoir sur la 1ère cause d’AVC ischémiques

29 septembre 2025

La fibrillation atriale est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. Alors que son incidence augmente ces dernières années, elle est la première cause d’AVC ischémique. Le point sur cette maladie cardiaque à l’occasion de la journée mondiale du cœur ce lundi 29 septembre.

La fibrillation atriale (FA), est  le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. On parle aussi de fibrillation auriculaire. La FA concernerait 1 % de la population générale mais toucherait plus de 10 % des personnes âgées de 80 ans et plus. Un adulte sur 4 de plus de 40 ans développera une FA au cours de sa vie et 43,6 millions de personnes en sont atteintes dans le monde.

En France, entre 660 000 et 1 million de personnes sont concernées. Jusqu’à 230 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. En cause, notamment, le vieillissement de la population, mais pas uniquement. A âge similaire, l’incidence de la maladie augmente. Actuellement, en Europe, la FA touche plus de 11 millions de patients, avec une estimation entre 14 et 17 millions d’ici 2030.

Comprendre la fibrillation atriale

La fibrillation atriale est un trouble du rythme cardiaque qui se caractérise par une accélération du cœur et des battements irréguliers. Les impulsions électriques envoyées par les oreillettes sont trop fréquentes et inefficaces. Pour mémoire l’influx électrique naît dans le nœud sinusal, en haut de l’oreillette droite. Il se propage aux oreillettes puis aux ventricules de manière synchronisée.

« La fibrillation auriculaire est définie par une activité électrique anarchique et rapide du muscle des oreillettes (cavités supérieures du cœur), qui se traduit par la contraction désordonnée et inefficace de ces oreillettes, suivie par la contraction irrégulière et rapide des ventricules (tachyarythmie) », explique Ameli.fr. Résultats : les contractions des oreillettes sont très rapides et saccadées, une stagnation du sang dans les oreillettes et une accélération de la contraction des ventricules. Ils deviennent moins efficaces et le débit cardiaque baisse.

Quels sont les facteurs de risque ?

Si le premier facteur de risque est l’âge, il en existe de nombreux autres :

  • être un homme ;
  • l’hypertension ;
  • le diabète ;
  • le surpoids et l’obésité ;
  • la sédentarité ;
  • l’alcool et le tabac ;
  • une cardiopathie ;
  • un syndrome des apnées du sommeil ;
  • la BPCO ;
  • des facteurs génétiques ;
  • la pollution.

Quels sont les symptômes ?

La fibrillation atriale cause des symptômes variés, tels que :

  • des palpitations ;
  • un essoufflement ;
  • des douleurs dans la poitrine ;
  • des étourdissements ;
  • une chute inexpliquée notamment chez les personnes âgées ;
  • une fatigue récente inexpliquée.

Souvent, elle est asymptomatique. Dans ce cas, elle reste ignorée ou est révélée fortuitement lors d’un examen médical ou lors d’une complication, AVC ou insuffisance cardiaque.

Les complications de la fibrillation atriale

La fibrillation atriale est associée à un risque accru de décès et de maladies cardiovasculaires.

Parmi les principales complications, l’AVC ischémique dont le risque serait multiplié par 5 en cas de FA. La mauvaise contraction des oreillettes entraîne une stagnation du sang, en particulier dans l’oreillette gauche, ce qui favorise la formation de caillots. Ceux-ci peuvent être propulsés dans la circulation sanguine et provoquer un AVC ischémique, secondaire à l’occlusion d’une artère cérébrale par un caillot sanguin.  Le caillot peut aussi migrer dans les vaisseaux qui irriguent le cœur et provoquer un infarctus du myocarde.

Autre complication, l’insuffisance cardiaque. En effet, la fibrillation atriale diminue l’efficacité du cœur qui remplit moins bien son rôle de pompe.

Comment est-elle diagnostiquée ?

Une fibrillation atriale peut être suspectée lors de l’écoute du cœur au stéthoscope ou lors de la prise du pouls. Le cœur bat trop vite, de manière irrégulière. Un électrocardiogramme est alors prescrit pour confirmer la FA. Si elle est confirmée ou toujours suspectée, le patient est adressé à un cardiologue pour compléter le bilan.

On distingue :

  • la FA paroxystique : elle s’arrête spontanément ou à l’aide d’une intervention dans les 7 jours ;
  • la FA persistante : l’épisode dure plus de 7 jours et nécessite un traitement médicamenteux ou électrophysiologique ;
  • la FA permanente : le rythme ne peut être rétabli malgré les traitements.

Quelle prise en charge ?

La prise en charge de la fibrillation atriale est pluridisciplinaire. Elle passe par le traitement des comorbidités (surpoids, hypertension artérielle, sédentarité, éviction de l’alcool…). Le placement sous anticoagulants vise à empêcher l’apparition de caillots et à prévenir la survenue d’un AVC.

Une stratégie de contrôle du rythme est alors envisagée. Des médicaments peuvent être prescrits, souvent des bêtabloquants pour diminuer la fréquence des battements du cœur. L’ablation des foyers arythmogènes, les zones du cœur responsables des signaux électriques anormaux et donc de la fibrillation atriale est recommandée lorsque les médicaments ne fonctionnent pas, ou parfois en première intention.

L’ablation est réalisée par :

  • radiofréquence qui génère une température élevée pour créer de petites lésions,
  • cryothérapie qui interrompt les circuits électriques par nécrose cellulaire,
  • champ électrique pulsé (électroporation) : les lésions tissulaires sont réalisées grâce à des micro-chocs électriques de haut voltage.

Un suivi est alors mis en place pour éviter tout risque de dégradation de la fonction cardiaque.

  • Source : Conférence de presse Fibrillation atriale, l'épidémie du siècle ; Ameli.fr, Vidal

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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