Footballeurs, attention la tête !
12 février 2014
Six footballeurs sur dix seraient victimes d’une commotion cérébrale au moins une fois au cours de leur carrière ! Loin d’être rare donc, ce traumatisme peut aussi être invalidant sur les plans moteur et cognitif. C’est pourquoi, un médecin américain alerte sur la nécessité d’approfondir les recherches sur les conséquences de ces blessures. En attendant, il incite les joueurs à… porter des casques de protection !
Sport le plus populaire en Europe, le soccer (autrement dit le football), est-il aussi l’un des plus dangereux ? Le Dr Tom Schweizer, directeur de recherche en neurosciences à l’Hôpital Saint Michael (Toronto, Canada) a fait les comptes : en Amérique du Nord, toutes disciplines confondues, « 15% des commotions cérébrales surviendraient lors d’un match de soccer », explique-t-il.
Ce chiffre concerne les Etats-Unis mais il préoccupe aussi les médecins de ce côté-ci de l’Atlantique. Le problème : « aujourd’hui, très peu d’études permettent d’évaluer les conséquences liées aux commotions cérébrales sur la santé des joueurs », poursuit le médecin. Lequel a aussi dressé la liste des principales causes de commotions. Sans surprise, la pratique de la ‘tête’ est pointée du doigt. « Répétée plusieurs centaines de fois au cours d’une carrière professionnelle, ce geste technique exposerait à un risque de déclin cognitif, de troubles de la mémoire, du comportement et de diminution des capacités physiques », précise Tom Schweizer. Au même titre que les chocs tête contre tête ou les coups – involontaires ou non – qui peuvent survenir lors d’un duel.
Les joueurs les plus exposés sont les gardiens de but et les défenseurs. Pour le médecin, « le seul moyen de limiter le risque d’accident est de renfoncer la protection de la tête comme on le fait déjà pour les chevilles, les genoux et les coudes ».