Génome humain : l’OMS veut réguler sa modification
20 mars 2019
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Techniquement, les scientifiques peuvent désormais modifier le génome humain. Mais doivent-ils le faire ? Quelles sont les limites à ne pas dépasser, notamment pour des raisons éthiques. L’OMS a lancé, avec un comité d’experts, la réflexion pour délimiter ce champ scientifique.
En novembre dernier, deux fillettes génétiquement modifiées ont vu le jour en Chine. Cette naissance a soulevé de nombreux questionnements et des inquiétudes dans le monde entier. A-t-on le droit de modifier ainsi le génome humain ? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est saisie du sujet hautement éthique en constituant un comité consultatif d’experts. Son objectif, mettre au point, dans les deux prochaines années, des « standards internationaux de gouvernance et de surveillance de l’édition du génome humain ».
Manipuler le génome, espoir ou danger ?
« La possibilité de modifier le génome humain donne beaucoup d’espoir dans la recherche sur des maladies génétiques », souligne le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Mais « cela présente également de nombreux risques, éthiques et médicaux. »
En attendant, les experts réunis par l’OMS ont déjà établi plusieurs limites à la manipulation du génome humain. Il est notamment « irresponsable à ce jour pour quiconque de mettre en œuvre les techniques d’altération du génome à la naissance ». Par ailleurs, ces experts invitent tous les chercheurs sur le génome humain à échanger avec eux dans le but d’améliorer les pratiques ;